Gdim Izik: La défense de la partie civile veillera à donner au procès une dimension juridique et légale saine
La défense de la partie civile veillera à donner au procès de Gdim Izik une dimension juridique et légale saine, contrairement aux allégations, a affirmé Me Abdellatif Ouammou, avocat de la partie civile.
Dans une déclaration à la MAP, il a assuré que la défense de la partie civile se penchera sur l’examen de tous les éléments de l’affaire, à travers la vérification en détail des dépositions consignées dans les PV de la police judiciaire et leur comparaison avec les circonstances et les réactions des accusés.
Elle œuvrera également à fournir à la Cour l’ensemble des moyens légaux pour lui permettre de répondre sur tous les éléments et données composant l’acte objet de la poursuite, et d’utiliser son pouvoir discrétionnaire dans la qualification légale réelle des faits afin d’éviter l’impunité et de consacrer l’esprit de la loi, a ajouté M. Ouammou.
L’avocat a, par ailleurs, salué les efforts déployés par la cour dans la constitution de la partie civile, soulignant que la nouvelle loi amendant la loi de la justice militaire a donné un nouvel élan au procès.
Il a aussi relevé que la Cour a ouvert la voie à toutes les parties au procès d’aller plus loin dans les interrogations et la discussion de l’affaire dans ses différentes dimensions et a convoqué des témoins parmi les victimes, les forces de l’ordre et les résidents du camp, ainsi que des officiers de la police judiciaire et des experts.
La Chambre criminelle près la Cour d’appel à Salé avait déclaré mardi la clôture de l’examen du dossier et le début des débats dans le cadre du procès, après l’audition des médecins qui ont élaboré les rapports d’expertise, conformément aux dispositions de l’article 345 du code de la procédure pénale.
Le procès de Gdim Izik se tient devant la Chambre criminelle près la Cour d’appel à Salé, après la décision de la Cour de cassation d’annuler le verdict prononcé contre les mis en cause par le tribunal militaire en 2013.
Le tribunal militaire de Rabat avait prononcé, le 17 février 2013, des peines allant de 20 ans de prison ferme à la perpétuité contre les accusés dans ces événements, poursuivis pour « constitution de bandes criminelles et violences sur les forces de l’ordre ayant entraîné leur mort avec préméditation, mutilation de cadavres et complicité ».
Les violences de Gdim Izik avaient fait 11 morts et 70 blessés parmi les forces de l’ordre et quatre parmi les civils, ainsi que d’énormes dégâts matériels au niveau des établissements publics et des biens privés.