Gilets jaunes : le gouvernement prépare la mise en œuvre des mesures de Macron
Le gouvernement français a entamé, lundi matin, un séminaire pour préparer la mise en œuvre des mesures annoncées, jeudi dernier, par le président Emmanuel Macron à la suite du Grand débat national qu’il a lui-même lancé en réponse à la crise des « Gilets jaunes« .
L’exécutif, qui devra élargir par la suite les travaux de son séminaire aux représentants de la majorité (présidents de groupe à l’Assemblée et au Sénat, présidents de commissions, rapporteurs généraux), planchera notamment sur le financement des mesures dévoilées par le chef de l’Etat, dont la baisse de l’impôt sur le revenu (estimée à cinq milliards d’euros), la réorganisation profonde de l’administration et la décentralisation.
Plusieurs ateliers vont rythmer les travaux de cette journée, notamment sur les nouvelles solidarités, la justice fiscale, ou encore l’équité territoriale, l’idée étant de tout mettre en perspective afin de donner une visibilité aux Français.
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La tâche la plus dure revient cependant au ministère de l’économie et des finances, qui doit trouver des pistes pour le financement de la baisse de l’impôt sur le revenu, laquelle concernerait, selon les premières pistes évoquées par ce département, 15,5 millions de ménages, soit plus de 90 % des personnes concernées par cet impôt.
Jeudi dernier, le président français avait dévoilé devant un parterre de près de 300 journalistes, ses orientations au gouvernement pour la prochaine étape, affirmant vouloir des baisses « significatives » de l’impôt sur le revenu des Français, notamment ceux des classes moyennes.
« Je ne veux pas de hausses d’impôts et je veux des baisses pour ceux qui travaillent, en réduisant significativement l’impôt sur le revenu », avait déclaré le chef de l’Etat français, ajoutant avoir « demandé au gouvernement de mettre en oeuvre cette baisse d’impôts en la finançant par la suppression de certaines niches fiscales pour les entreprises, la nécessité de travailler davantage et des réductions de (la) dépense publique« .
Il n’a toutefois pas souhaité revenir sur la réforme de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), mais a admis le principe d’une évaluation et d’un éventuel réajustement de son mécanisme et de son assiette.