Hausse de 25 % des pertes liées aux catastrophes naturelles en 2020 dans le monde

Le montant des dégâts économiques imputables aux catastrophes naturelles a bondi de près d’un quart en 2020 dans le monde, pour s’établir à 202 milliards de dollars, selon le géant mondial de la réassurance Swiss Re.

« Les phénomènes naturels – hors crise sanitaire – ont pesé à hauteur de 190 milliards, contre 137 milliards de dollars un an plus tôt, quand les activités humaines ont contribué à hauteur de 12 milliards », contre 9 milliards en 2019, précise Swiss Re dans la dernière mise à jour de son étude Sigma, dévoilée mardi.

Le numéro deux mondial de la réassurance a recensé l’an dernier 274 évènements, toutes origines confondues, qui ont fait 7993 victimes. Un an plus tôt, les 317 catastrophes répertoriées avaient coûté la vie à 11.497 personnes.

La facture totale pour les assureurs et réassureurs au titre de 2020 a enflé de 41% à 89 milliards de dollars, dont 81 milliards pour les évènements naturels, indique la même source, précisant que « si les pertes générées par les périls primaires ont pratiquement stagné à 23,2 milliards de dollars, la facture des dégâts d’envergure plus modeste a explosé de 80% à 57,4 milliards de dollars ».

Les Etats-Unis ont été la région du globe la plus touchée, entre les ouragans qui ont balayé la côte Est, les incendies dans l’Ouest et les tornades dans le Midwest. L’Australie a, elle, souffert d’une sécheresse sans précédent, d’incendies ainsi que d’orages. Les pluies de la mousson ont été meurtrières et catastrophiques en Asie, selon la même source.

Les auteurs du rapport anticipent une poursuite de la hausse des dégâts assurés des catastrophes naturelles, toutes catégories confondues, observée depuis une cinquantaine d’année. Cette hausse est alimentée durablement par la croissance démographique, l’accroissement des biens assurés dans des régions à risque et le réchauffement climatique, ajoute la même source.

« La force destructrice du changement climatique, qui s’illustre par des désastres naturels plus fréquents et plus sévères, souligne l’urgence de protéger plus efficacement nos sociétés contre des pertes catastrophiques en réduisant dramatiquement nos émissions de gaz carbonique », a plaidé Jérôme Haegel, économiste en chef chez Swiss Re, cité dans le rapport.

Les catastrophes naturelles répertoriées dans l’étude Sigma comprennent inondations, orages, séismes, sécheresses, feux de forêts, vagues de chaud ou de froid, grêle ou encore raz de marée.

( Avec MAP )

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