Hausse des prix des œufs : Une crise silencieuse pour les foyers marocains

La montée des prix des œufs suscite une inquiétude croissante parmi les consommateurs marocains, notamment avec l’approche du Ramadan. Ce produit de base, dont le prix a augmenté, entraîne des interrogations sur la gestion et la régulation du marché. Les conditions de stockage et de transport défaillantes aggravent encore la situation, affectant à la fois les budgets familiaux et la santé publique.

La hausse des prix des œufs devient une préoccupation croissante pour de nombreux consommateurs marocains, qui redoutent encore des hausses injustifiées. Ces fluctuations, en particulier lorsqu’elles atteignent des niveaux records, soulèvent des interrogations sur la transparence et l’efficacité de la chaîne de distribution des œufs. Cette situation met en lumière une gestion défaillante, voire une absence de régulation dans ce secteur déjà sous pression dans un contexte économique difficile.

Il y a encore quelques années, les œufs étaient vendus à moins de 1 dirham l’unité, un tarif abordable pour la majorité des familles marocaines. Cependant, aujourd’hui, leur prix varie entre 1,60 et 1,70 dirham dans certains commerces. Selon les acteurs du secteur, cette augmentation inquiète particulièrement les consommateurs, surtout avec l’arrivée du mois de Ramadan, période où la demande pour les œufs augmente. Cette hausse des prix pèse sur les foyers et semble injustifiée, d’autant plus que les coûts des matières premières ont diminué à l’échelle internationale. Bien que le prix de gros dans les exploitations agricoles soit de 1,42 dirham, certains consommateurs se retrouvent à payer près de 1,70 dirham, une différence difficilement compréhensible au vu du contexte économique actuel.

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Les producteurs justifient cette hausse par l’augmentation des coûts de production, une baisse de la production d’œufs et l’envolée des prix des matières premières. Toutefois, ces explications semblent insuffisantes au regard des données disponibles sur le marché. Selon les médias, l’un des problèmes majeurs réside dans l’absence de régulation après la récolte des œufs. Les conditions de stockage et de transport sont souvent mal maîtrisées : les œufs sont parfois transportés dans des conditions précaires, exposés à des températures non contrôlées, et certains sont laissés à la chaleur directe du soleil, sans respecter les normes sanitaires de base.

Cette absence de contrôle sur la chaîne de distribution et de stockage des œufs contribue grandement à la situation actuelle. De plus, le marché souffre d’un manque de régulation, permettant aux prix de fluctuer librement, parfois de manière déraisonnable. Cela expose les consommateurs à des abus, notamment avec la vente d’œufs défectueux (cassés ou souillés) à des prix plus bas, ce qui augmente les risques sanitaires, notamment la contamination par des bactéries telles que la salmonelle.

La situation devient encore plus préoccupante pendant le mois de Ramadan, lorsque la consommation d’œufs atteint son apogée. Les revendeurs profitent de cette demande accrue pour augmenter les prix, parfois de manière injustifiée. Parallèlement, une partie des œufs frais est détournée vers l’industrie alimentaire, réduisant l’offre disponible pour les consommateurs et contribuant ainsi à la hausse des prix. Ce manque de régulation impacte directement le pouvoir d’achat des familles marocaines, confrontées à une inflation alimentaire de plus en plus préoccupante.

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