Hausse des prix: Trois centrales syndicales pressent le gouvernement

Trois centrales syndicales ont appelé mardi à une grève nationale le 20 juin dans le secteur public, notamment les équipements publics, les collectivités territoriales et les secteurs du transport et de la logistique, pour protester contre la hausse des prix. La colère des syndicats intervient dans un contexte de hausse presque générale des prix amplifiée par la guerre en Ukraine. Cependant, les mesures prises par gouvernement s’avèrent infimes selon les syndicats, qui demandent plus.

Face à la problématique de l’inflation qui grandit de jour en jour en jour, trois syndicats ont décidé de joindre leur force, il s’agit de la Confédération générale du travail (CGT), de l’Organisation démocratique du travail (ODT) et de la Fédération des syndicats démocratiques (FSD). L’objectif pour eux, est de protester contre la hausse des prix et de commémorer l’anniversaire du mouvement du 20 juin 1981 « dit aussi les émeutes du pain »

Dans un communiqué commun, les trois organisations soulignent que les politiques du gouvernement « détruisent les acquis de la classe ouvrière et leur droit à un niveau de vie décent » et reprochent à l’exécutif de « saper la stabilité sociale ».

Ainsi, ces syndicats protestent contre la « dégradation des conditions de vie des couches pauvres de la société et les augmentations constantes du prix des hydrocarbures et des biens de consommation », notamment les prix des denrées alimentaires, dont la farine, le sucre et les huiles végétales.

Selon les trois syndicats, les mesures du gouvernement portent atteinte à la sécurité alimentaire des Marocains.

Dès lors, la CGT, l’ODT et la FSD appellent le gouvernement à mettre un terme à cette situation en augmentant les salaires et les allocations de retraite en ligne avec le taux d’inflation enregistré au niveau national.

Cette revendication intervient au moment où le gouvernement multiplie les efforts pour maintenir le coup des prix avec des subventions sur des produits de consommation, hormis le carburant. Sur cette question, la ministre des Finances Nadia Fattah-Alaoui a déclaré au parlement que le gouvernement n’est pas dans l’optique de subventionner le carburant. Ce dernier continue de subir la hausse de Brent.

Les taxis emboitent le pas aux centrales syndicales

De leurs côté les propriétaires de taxi promettent de protester contre le « mutisme du gouvernement face à leurs revendications ». Selon le site Bladi, les taximen menacent d’observer une grève nationale à compter du 25 juin prochain.

La semaine dernière, les instances syndicales représentées au sein de la coordination nationale du secteur des taxis et les professionnels se sont réunis pour apporter une réponse au mutisme du gouvernement a indiqué le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs unioniste au Maroc.

Selon la source, « les principales revendications de ces professionnels concernent l’amendement de certaines dispositions du mémorandum 444, notamment la privation des ayants droit des exploitants des agréments de transport ».

Pour rappel, la coordination a annulé un précédent projet de grève à Casablanca, prévue pour le 25 mai dernier, en raison des promesses faites par les autorités de la ville, d’ouvrir un dialogue responsable sur ce mémorandum. Mais faut d’honorer son engagement, les professionnels des taxis reviennent à la charge et compte battre le macadam le 25 juin prochain, apportant ainsi une couche à cette vague de protestation qui prend de l’ampleur de jour en jour.

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