Hausse du prix du carburant: « on roule pour rien », crient les taximen

Le cycle haussier du carburant ne faiblit pas et l’on s’achemine inéluctablement vers les projections du Haut-Commissariat au Plan (HCP), qui avait prédit que le prix du litre de carburant pourrait aller à 25 dirhams. Depuis cette annonce, les prix montent, créant ainsi une inquiétude chez les transporteurs, surtout les chauffeurs de taxi.

Poursuivant son cycle, le prix du carburant monte et semble ne plus vouloir descendre  au grand dam des transporteurs, toutes catégories confondues.

Aujourd’hui, le litre du gasoil est affiché à 16,57 dirhams au lieu de 15,97 dirhams, soit une importante hausse de 60 centimes.

La flambée des prix des carburants se poursuit. Ce samedi 2 juillet 2022, une nouvelle hausse a été enregistrée au niveau des prix du diesel, autour de 60 centimes le litre, atteignant plus de 16,50DH/L. Le prix de l’essence est resté inchangé (17,78DH/L), sauf quelques variations minimes selon les distributeurs.

Malgré les subventions du gouvernement à l’endroit d’un certain groupe de transporteurs, les chauffeurs de taxi, quant à eux, ruminent leur colère. Ces derniers se sentent « lésés et abandonnés » par le gouvernement. Et pourtant, ils se disent être une « couche très importante » du tissu économique du Royaume. Mais le gouvernement veut les « achever » après que le Covid-19 les a mis à terre.

Pour O. Larbi , chauffeur de taxi à Mohammedia, les conséquences du Covid-19 « sont beaucoup mieux » que celles créées par la guerre en Ukraine. « On roule pour rien », déclare le chauffeur, père de deux enfants.

Pour les courses,  Larbi soutient que pour le kilomètre parcouru, il gagne 1 dirham, sans compter les trajets où il doit rouler sans client. La situation actuelle est une vraie « impasse », décrit le taximan.

Côté soutien, le gouvernement s’est déjà positionné. La Ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui a récemment déclaré que le gouvernement ne peut pas aller plus loin. Les déclarations de la ministre mettant fin à l’optimisme de Larbi, ce dernier réfléchit aujourd’hui à une alternative pour combler les pertes. Mais vu la conjoncture actuelle, en plus de l’approche de L’Aïd, il se sent dans un « labyrinthe » sans issue.

Si la pandémie du Covid-19 a été un coup dur pour l’économie nationale, la crise en Ukraine n’a pas fini de révéler tous les impacts économiques, surtout du côté des travailleurs du secteur privé.

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