HCP : La confiance des ménages au plus bas niveau depuis 2008
Les résultats de l’enquête menée par le Haut-Commissariat au plan (HCP), concernant l’Indice de confiance des ménages (ICM) dévoilent une triste réalité : l’ICM enregistré est le plus bas depuis le début de l’enquête en 2008.
En effet, les données mettent en évidence une flagrante dégradation du moral des Marocains au premier trimestre de 2022.
Si l’Indice de confiance des ménages (ICM) s’était établi à 61,2 points enregistrés au trimestre précédent et à 68,3 points une année auparavant, pour ce premier trimestre de l’année en cours, il est à 53,7 points, précise le HCP dans une note d’information sur les résultats de l’enquête permanente de conjoncture menée auprès des ménages au T1-2022.
Cela est dû bien entendu à la détérioration de tous les indicateurs qui composent l’ICM notamment la perception par les ménages du niveau de vie, du chômage, de l’opportunité à effectuer des achats de biens durables et de leur situation financière.
En effet, au premier trimestre 2022, 98,1% des ménages déclarent que les prix des produits alimentaires ont augmenté au cours des 12 derniers mois contre 0,2% seulement qui ressentent leur diminution. Le solde d’opinion est négatif, à moins 97,9 points, après avoir été de moins 95,9 points un trimestre auparavant et moins 74,1 points une année auparavant.
Toujours selon les résultats de cette enquête, 75,6% des ménages déclarent une dégradation du niveau de vie au cours des 12 derniers mois, 15,7% un maintien au même niveau et 8,7% une amélioration. 39,1% des ménages s’attendent à une dégradation du niveau de vie, 43,3% à un maintien au même niveau et 17,6% à une amélioration, relève la note.
Par ailleurs, l’enquête souligne qu’au T1 de 2022, 87,4% contre 4,6% des ménages s’attendent à une hausse du chômage au cours des 12 prochains mois. S’agissant des achats de biens durables, 76,5% contre 9,8% des ménages considèrent que le moment n’est pas opportun pour effectuer des achats de biens durables.
Sur un autre volet, 48,5% des ménages estiment que leurs revenus couvrent leurs dépenses, 47,4% déclarent s’endetter ou puiser dans leur épargne et 4,1% affirment épargner une partie de leur revenu. Quant à l’évolution de leur situation financière au cours des 12 derniers mois, 56,9% contre 6,0% des ménages considèrent qu’elle s’est dégradée.
Bref, le moral des ménages est au plus bas niveau, au premier trimestre de 2022, depuis 2008.