HCP: Trois immigrants installés au Maroc sur 4 sont diplômés
La part des personnes ayant un diplôme, parmi l’ensemble des immigrants installés au Maroc, s’est élevée à 75,7% en 2017, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP).
Une proportion de 54,1% de ces immigrants ont un diplôme supérieur et 21,6% un diplôme de niveau moyen, tandis 23,4% n’ont aucun diplôme, a précisé le HCP dans une note sur les principaux résultats relatifs aux nouvelles thématiques couvertes par l’enquête nationale sur l’emploi en 2017. L’enquête a fait également ressortir que la situation des immigrants installés au Maroc vis-à-vis du marché du travail est quasiment de même niveau que celle relative à l’ensemble de la population marocaine, indiquant que le taux d’activité des immigrants est de 48,9% contre 46,7% pour l’ensemble de la population. Ce taux atteint 64,2% parmi les hommes et 25,5% parmi les femmes contre respectivement 71,6% et 22,4% pour l’ensemble de la population, a ajouté la même source. Selon l’âge, le taux d’activité des immigrants, qui est de 74,4% parmi les personnes âgées de 30 à 44 ans, baisse à 43,9% chez les personnes âgées de 15 à 29 ans et à 31,5% pour les immigrants de la tranche d’âge de 45 ans et plus, a indiqué le HCP, précisant que le secteur des services attire la majorité des immigrants puisqu’il s’accapare, à lui seul, 78,5% de la main d’œuvre immigrante suivi du secteur de l’industrie y compris l’artisanat (12,0%).
S’agissant du taux de chômage de ces immigrants, l’enquête a révélé qu’il est de l’ordre de 18,1% au niveau national et que le chômage affecte particulièrement les femmes (23,4%) plus que les hommes (16,7%) et les jeunes âgés de 15 à 29 ans (34,6%) plus que les personnes âgées de 30 à 44 ans (18,5%) et celles âgées de 45 ans et plus (1,7%). Les données issues de cette enquête ne permettent de renseigner que sur les structures ayant trait aux caractéristiques démographiques et socio-économiques des immigrants et non sur leur volume, du fait que l’enquête est représentative des ménages ordinaires résidant sur le territoire national alors qu’une partie non moindre de ces immigrants réside hors des ménages ordinaires, a expliqué le HCP. Globalement, les résultats de l’enquête ont fait ressortir qu’en 2017, 33,5% des immigrants installés au Maroc sont originaires de pays arabes, 32,5% de pays européens et 27,3% de pays subsahariens non arabes, relevant que les raisons à l’origine de l’immigration vers le Royaume, sont en premier lieu, d’ordre économique avec une part de 41,4%, d’ordre social (22,4%), pour des considérations liées à la poursuite d’étude ou de formation (11,7%) et d’ordre humain (8,6%).
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Concernant la répartition des immigrants installés au Maroc selon le sexe, elle révèle que près de 6 personnes sur 10 (59,3%) sont des hommes contre 40,7% de femmes. L’examen selon l’âge des immigrants installés au Maroc fait état d’une répartition presque équivalente entre les différents groupes d’âge (20,2% d’entre eux ont moins de 15 ans, 21,5% sont âgés de 15 à 29 ans, 26,2% de 30 à 44 ans et 32,1% de 45 ans et plus). Par ailleurs, le HCP a noté que 97,7% des immigrants au Maroc résident dans les villes et qu’une forte proportion des immigrants (86,9%) est concentrée dans 4 régions à savoir Casablanca-Settat (33,8%), Rabat-Salé-Kénitra (28,0%), Marrakech-Safi (15,2%) et l’Oriental (9,9%).
L’enquête nationale sur l’emploi qui, à partir de 2017, adopte un nouvel échantillon élargi de 60.000 à 90.000 ménages, introduit de nouvelles thématiques dans son champ d’investigation et intègre les nouvelles nomenclatures d’activités, de professions et de diplômes élaborées par le HCP sur la base des classifications internationales et adaptées à la réalité nationale en concertation avec les différentes institutions concernées. Cette enquête porte sur les nouvelles thématiques prévues dans la réforme de l’enquête nationale sur l’emploi et qui sont en lien directe avec le marché du travail. Il s’agit en particulier de la relation entre les compétences de la main d’œuvre et les métiers exercés, de la préscolarisation des enfants âgés de 3 à 5 ans, de l’accès des femmes au marché du travail, du profil des entrepreneurs, de la couverture des systèmes de retraite et des caractéristiques des immigrants installés dans le Royaume. Outre ces thématiques, elle a introduit d’autres questions visant à appréhender certains aspects des conditions sociales de la population marocaine particulièrement celle en âge d’activité. Ces questions portent essentiellement sur la couverture médicale, la mobilité des actifs occupés entre leurs lieux de résidence et de travail, les bassins d’emploi, l’utilisation des nouvelles technologies d’information et de communication ainsi que les noyaux familiaux.