Hommage à l’enseignante-chercheuse allemande Christel Weiler et au dramaturge Bahjaji à l’ouverture du Festival de Tanger des arts de la scène

Un vibrant hommage a été rendu, vendredi soir à l’ouverture de la 13ème édition du Festival de Tanger des arts de la scène, à l’enseignante-chercheuse allemande Christel Weiler et à l’écrivain et dramaturge marocain Mohamed Bahjaji.

Cet hommage est une reconnaissance aux efforts de Christel Weiler pour sensibiliser les jeunes à l’art théâtral, cristalliser leurs talents en menant un dialogue constructif et fructueux et soutenir plusieurs programmes à Tanger et à travers le monde pour promouvoir la pratique du théâtre, et à la contribution de Mohamed Bahjaji à l’enrichissement de la scène culturelle et de la création théâtrale tout au long de nombreuses décennies par ses multiples écrits critiques.

La cérémonie d’ouverture de ce festival, organisé par le Centre international des études du spectacle (ICPS) sous le thème « Les formes théâtrales en mouvement« , a été également marquée par la présentation de l’œuvre théâtrale « Kharif » (automne) de la troupe Anfass qui met en scène une introspection et dévoile le quotidien fébrile et fragile, redondant et laconique d’une femme cancéreuse. La pièce, mise en scène par Asmaa Houri et dont les principaux rôles sont interprétés par Farida Bouazzaoui et Salima Moumni, se veut un hymne au corps qui glorifie la vie et nargue la mort, une prolifération artistique qui traverse le corps pour propager à l’infini l’éclatement des sens et incite à repenser la vie pour mieux la célébrer.

Dans une déclaration à la MAP, le directeur de cette 13ème édition, Mohamed Kaouti, a indiqué que ce festival entend promouvoir le savoir-faire théâtral par le biais de la science et la pratique, et approfondir le débat autour des arts de la scène en abordant plusieurs œuvres en mouvement d’ici et d’ailleurs, précisant que cette édition connait la participation d’une pléiade d’universitaires et d’artistes marocains et étrangers venus notamment de l’Allemagne, de la France, de la Grande-Bretagne, de l’Espagne et de l’Algérie. Cette édition consacre la philosophie du festival basée sur le dialogue autour des arts de la scène lancé par l’ICPS depuis sa création, en approfondissant la réflexion sur la dramaturgie, qui se veut le centre névralgique de la performance théâtrale, a-t-il ajouté.

Ce rendez-vous artistique, qui se poursuit jusqu’au 28 novembre, prévoit la présentation de onze pièces théâtrales, dont le monodrame « Selfie« , « une grenade éclatée » de la compagnie du théâtre Al Andalus, « Solo » de la Cie Akoun Theater, « Nazaf » de la troupe Pour les peuples des montagnes, « l’autre corps » de la troupe danoise de divertissement populaire et « Clôture de l’amour » de la compagnie française Lion sur la lune.

Il sera aussi marqué par la présentation des dernières publications théâtrales ainsi que l’organisation de trois ateliers artistiques, d’un masterclass au profit des jeunes chercheurs qui seront encadrés par des experts internationaux, et de conférences portant notamment sur « la transmission des techniques du corps à travers les générations et les mœurs » et « la coopération internationale et la politique de comportement similaire » avec la participation d’une brochette d’éminents chercheurs et artistes marocains, arabes et étrangers.

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