Horizon vert : Le Maroc engagé pour une mobilité durable

En vue de réduire l’empreinte environnementale des transports routiers, le Maroc a placé le développement durable au cœur de ses stratégies publiques diversifiées.

L’objectif est de faire de la durabilité un pilier central du développement industriel, avec une accélération notable dans le déploiement des énergies renouvelables. Le pays vise une production d’électricité décarbonée, avec un objectif indicatif de 80% d’énergies renouvelables d’ici 2050.

La stratégie bas carbone 2050 du Maroc est conçue pour aligner le plan de relance économique avec les principes de sobriété carbone, de durabilité et de résilience face au changement climatique. Cette vision stratégique encourage l’électrification des usages industriels, du bâtiment et des transports, tout en évaluant le potentiel de l’hydrogène vert pour réduire les émissions de carbone dans l’industrie et le transport de marchandises. Elle promeut également l’efficacité énergétique et l’utilisation rationnelle des ressources naturelles à travers tous les secteurs, en développant des normes et une infrastructure de qualité pour la construction et les équipements.

La stratégie envisage aussi la promotion d’une nouvelle génération de villes économes en énergie et « intelligentes », intégrant les technologies de la transition numérique dans tous les secteurs socio-économiques. Elle vise à encourager l’économie circulaire, la réduction et la valorisation des déchets, le développement d’une agriculture durable et d’écosystèmes forestiers résilients, ainsi que l’augmentation des puits de carbone. Des plans de transport et de logistique favorisant la multimodalité et l’investissement dans de nouvelles infrastructures de transport sont également prévus.

Pour lutter contre la pollution atmosphérique, le secteur des transports, responsable de plus de 30% des émissions de gaz à effet de serre et consommant plus de 1% du PIB annuel, est considéré comme prioritaire. Selon un rapport récent de Greenpeace, les émissions en Afrique du Nord ne montrent pas de tendances claires à long terme. Cependant, au Maroc, des réductions significatives des émissions de SO2 ont été observées en 2023, notamment à la centrale électrique de Safi et à la centrale thermique de Jorf Lasfar, tandis que la centrale au charbon de Mohammedia a enregistré une augmentation des émissions.

Face à ces défis, le gouvernement marocain a lancé le Plan National de l’Air (PNA), qui s’étendra jusqu’en 2030. Ce plan comprend diverses mesures techniques, incitatives et légales, ainsi que des initiatives de sensibilisation et de communication. Des mesures ont été prises pour accompagner les industriels dans leur transition vers une économie verte, avec le soutien de projets visant à traiter les déchets.

Depuis le 1er janvier 2023, le Maroc a adopté la norme antipollution euro 6B, limitant les émissions des carburants. À partir du 1er juillet 2024, tous les véhicules neufs vendus au Maroc devront respecter cette norme. Le pays s’engage ainsi dans une nouvelle ère de mobilité durable, avec des efforts pour promouvoir les moyens de transport propres. Des mesures ont été prises pour encourager l’achat de véhicules hybrides et électriques, notamment par l’annulation des droits de douane et de la taxe annuelle sur les automobiles.

Aujourd’hui, le Maroc fait preuve d’une volonté affirmée de réduire son empreinte carbone et de promouvoir un développement durable. L’annonce récente de l’introduction de 3 500 nouveaux bus par le ministre de l’Intérieur et des collectivités territoriales, Abdelouafi Laftit, témoigne de cette ambition et soulève un débat important sur la protection de l’environnement dans le Royaume.

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