Human Rights Watch : autopsie d’une entreprise des droits de l’homme

Tribune

Par Amine Ryad

La dernière trouvaille de Human Rights Watch, dans sa vaine tentative de déstabiliser le Maroc, a été de dresser une espèce de « manuel » pour déguiser la répression des opposants, faisant définitivement du militantisme droit de l’hommiste, un produit marketing, comme on en trouve partout, dans les rayons de supermarchés. Pour une entité qui bascule de plus en plus vers un modèle entreprenarial et capitalistique, il ne suffit plus de « constater » les prétendues violations des droits de l’homme, il faut, également, les vendre !

Les techniques commerciales sont simples. Lorsqu’un produit est jugé peu ou pas suffisamment attrayant, le plus efficace serait de bien travailler le packaging et c’est exactement l’exercice sur lequel s’est attelé Human Rights Watch, en présentant une poignée d’opposants au régime comme étant l’unique référence pour dénigrer l’ensemble de la politique d’un pays qui, très curieusement, se retrouve systématiquement sous les feux des projecteurs, à quelques jours de sa fête nationale. 

Ce dernier rapport de Human Rights Watch est, incontestablement, une fraude, dans le sens anglo-saxon du terme. Une ONG des droits de l’homme a-t-elle réellement besoin de deux ans, comme elle le prétend, pour pondre un rapport truffé de propos consommés et rébarbatifs, et qui, étrangement, rejoignent, quasiment, mot pour mot, les différentes accusations proférées par un Maati Monjib, à longueur de journée sur les réseaux sociaux ? Sur quelles bases s’est appuyée cette ONG pour dresser ses conclusions et feindre de comprendre, mieux que quiconque, ce qui se passe réellement au Maroc ? 

La réponse est simple : Human Rights Watch, à l’instar de ses homologues européennes, a recours, constamment, aux mêmes personnes et aux mêmes visages pour fustiger le royaume. Est-il étonnant de retrouver les mêmes noms et les mêmes têtes à chaque fois qu’un rapport au vitriol est rédigé sur le Maroc ? 

Les procédés douteux de cette ONG, dont les financements suspects et la longévité de ses dirigeants rappellent les sombres dictatures nord-coréenne et subsahariennes, ne se limitent pas uniquement au fait d’interroger exclusivement les militants qui se définissent, par eux-mêmes, comme des opposants. Elle fait fi, probablement volontairement, de l’écrasante majorité, satisfaite de son pays, et qui serait prête à donner une tout autre image du royaume et de ses institutions, que HRW s’évertue à qualifier de répressifs. 

De quelle crédibilité peut encore se prévaloir HRW qui se déclare organisation à but non lucratif et qui affiche, sans gêne, sur sa page Wikipedia, enregistrer un « chiffre d’affaires » de plus de 70 millions de dollars et comment peut-on encore brandir la carte de la transparence lorsque c’est l’Open Society Foundation du suflfureux Georges Soros qui « sponsorise », littéralement, le travail de cette entité ?

C’est dans cette optique qu’il est pertinent de s’interroger sur la « méthode » employée par HRW pour estimer que les quelques personnes ayant témoigné dans le cadre de son rapport, soient représentatifs de l’ensemble de la population marocaine. Pire, quel échantillonnage cette ONG a-t-elle effectué pour prétendre que huit condamnés pour des crimes de droit commun soient représentatifs de toute la population carcérale ? 

Pour paraphraser le rapport, le diable est effectivement dans les détails. HRW a commis, à maintes reprises, une ingérence flagrante, à la fois dans les affaires internes d’un pays souverain mais également dans les relations diplomatiques qu’entretient le royaume avec ses partenaires. Mise à part l’habituelle manie de cette ONG de faire des « recommandations » aux institutions marocaines en les sommant de modifier, tenez-vous bien, des articles entiers de la constitution, HRW est allée jusqu’à proposer aux alliés du Maroc de réexaminer leurs relations avec le royaume. Une témérité qui aurait pu être excusable si la substance de ces recommandations n’avait pas été soufflée par Monjib et consorts à l’oreille du directoire de cette entreprise des droits de l’homme.

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