Inauguration à Rabat de l’exposition « Calligraphie arabe : entre gestuel artistique et textualité monétaire »
L’exposition « Calligraphie arabe: entre gestuel artistique et textualité monétaire » a été inaugurée, jeudi au Musée de Bank Al-Maghrib à Rabat. Cette exposition, qui se tient jusqu’au 31 mars prochain, focalise sur le parcours historique de la lettre monétaire, autant elle célèbre en parallèle l’approche esthétique des artistes exposants.
Elle réunit les œuvres des artistes Abdellah El Hariri, Noureddine Daifallah, Mohamed Boustane, Noureddine Chater et Larbi Cherkaoui ainsi que des pièces de monnaie de la collection de Bank Al-Maghrib.
Dans une déclaration à la presse à cette occasion, le Commissaire de l’exposition Abderrahman Benhamza a qualifié de « dicéphale » l’exposition, dans le sens où elle présente en même temps « toute tendance en une seule ».
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Cette « intelligente » exposition présente, d’un côté, les monnaies qui retracent l’histoire du Royaume du Maroc depuis les Idrissides jusqu’à présent, et de l’autre les artistes calligraphes qui travaillent sur la lettre, a-t-il indiqué, ajoutant qu’elle focalise aussi sur l’histoire de la calligraphie arabe à travers des tendances qui se rejoignent du point de vue création, matière et lumière.
Pour sa part, le directeur du musée Bank Al-Maghrib, Abderrahim Chaâban a déclaré que cette exposition, qui rapproche le visiteur de l’approche esthétique des artistes exposants, tente de jeter la lumière sur deux types différents de la créativité artistique, ayant comme point commun le travail sur la calligraphie arabe, que ce soit à travers les monnaies, considérées comme l’un des symboles de la souveraineté nationale, ou bien par le biais de l’art plastique.
Liée dès le départ à la religion, la calligraphie monétaire a toujours été considérée comme l’art le plus élevé de l’Islam. Les textes retenus réfèrent généralement au Saint Coran, à la Shahada, mais aussi aux Sultans et Rois musulmans sous forme de glorifications lapidaires.