Inflation : Le HCP révèle l’ampleur de la hausse des prix au Maroc
Bachir Abdallah
En janvier 2022, le prix du mazout et du carburant a augmenté de 29 % par rapport au même mois l’an dernier. La forte augmentation du prix du mazout et du carburant peut être attribuée au prix élevé du pétrole sur le marché mondial. L’importation de pétrole des États-Unis vers l’Europe est également devenue plus chère en raison de la baisse du taux de change du dollar. Le Maroc n’a pas fait exception, le HCP révèle de l’ampleur de la hausse des prix.
L’année dernière, en plus de la météo, c’est aussi la pandémie de coronavirus qui a parfois fait grimper soudainement les prix des produits de consommation. Un développement qui a eu lieu dans le monde entier. En conséquence, l’indice des prix de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) avait grimpé pour le douzième mois consécutif en mai – et était même supérieur d’environ 40 % à celui de mai 2020. La nourriture n’est pas aussi chère qu’aujourd’hui depuis Septembre 2011. Au Maroc, par exemple, certains biens se sont tout simplement raréfiés lors du premier confinement à partir de fin mars. Conséquence : la hausse des prix.
Pourquoi tous les prix augmentent-ils ?
Il y a actuellement un taux d’inflation de plus de 2% au Maroc, ce qui signifie que la valeur de l’argent a chuté et qu’il y a eu une augmentation au niveau des prix des produits finis (biens de consommation et biens d’équipement). Les raisons d’un taux d’inflation élevé risque d’impacter la hausse des prix de l’énergie, mais aussi les goulots d’étranglement de la chaîne d’approvisionnement causés par la pandémie de coronavirus et l’annulation de la réduction de certaines taxes.
Au Maroc, les prix du pain et des autres produits céréaliers ont augmenté de 1,9 % le mois dernier, par rapport au mois précédent (décembre 2021), a rapporté mardi le Haut-Commissariat au Plan (HCP).
Les prix des huiles de cuisson ont augmenté en moyenne de 0,8 % et les consommateurs ont perdu en moyenne 0,3 % d’argent en plus pour l’eau minérale, les jus et les boissons non alcoolisées, a révélé le HCP. Le prix des légumes, en revanche, a baissé en moyenne de 4,4%, tout comme celui de la viande (-0,6%) et des fruits (-0,5%).
Parmi les articles non alimentaires, les prix des produits du tabac ont augmenté le plus rapidement (+3,5%) et les automobilistes ont payé en moyenne 1,1% plus cher à la pompe.
Parmi les articles non alimentaires, les prix des produits du tabac ont augmenté le plus rapidement (+3,5%) et les automobilistes ont payé en moyenne 1,1% plus cher à la pompe.
Le ministre délégué en charge du budget, Fouzi Lekjaa, a noté que le gouvernement a adopté de multiples mesures pour alléger la pression sur les ménages marocains, mais a reconnu qu’elles restent « insuffisantes ».
Le gouvernement a imputé la flambée des prix des produits de base à une combinaison de la reprise économique mondiale post-pandémique et de l’augmentation des prix des céréales et des produits pétroliers sur les marchés internationaux.
Le gouvernement a imputé la flambée des prix des produits de base à une combinaison de la reprise économique mondiale post-pandémique et de l’augmentation des prix des céréales et des produits pétroliers sur les marchés internationaux.
Différences régionales
Dans la région de Casablanca, les prix ont augmenté le plus rapidement (+0,5 %), suivie de Kénitra (+0,4 %), Agadir et Tétouan (+0,2 %), et Rabat, Tanger, Laâyoune et Errachidia (+0,1 %). Les prix ont baissé en moyenne à Safi (-1,2%), Beni Mellal (-0,7%) et Fès et Marrakech (-0,4%).
Par rapport à l’année précédente, l’indice des prix à la consommation a augmenté en moyenne de 3,1% en janvier. Les gens ont dépensé plus pour l’alimentation (+4,3%) et les articles non alimentaires (+2,3%) en janvier qu’un an auparavant.