Invasion du siège des trois pouvoirs au Brésil : la Cour suprême libère 137 détenus

La Cour suprême du Brésil (STF) a ordonné, mardi, la libération de 137 personnes détenues après l’invasion des sièges des trois pouvoirs dans la capitale Brasilia, le 8 janvier dernier.

Le magistrat Alexandre de Moraes a accordé la liberté provisoire à 137 personnes en attendant leur jugement, a souligné une ordonnance publiée par la plus haute juridiction sur son site internet, notant que les personnes en question vont devoir porter un bracelet électronique, remettre leurs passeports, ne pas utiliser les réseaux sociaux, ne pas porter des armes à feu et demeurer chez elles le soir et les week-ends.

Selon la même source, les enquêtes n’ont pas démontré qu’elles ont financé ou fait partie des assaillants. La STF a précisé qu’il s’agit, pour la plupart, d’individus sans casier judiciaire ou d’enfants en bas âge.

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Au total, 1.395 partisans de l’extrême droite ont été arrêtés après les émeutes qui visaient à renverser le président Lula Da Silva (gauche), dont 803 sont toujours en détention. 603 ont obtenu la liberté conditionnelle, a précisé la Cour suprême.

Conformément à la décision de STF, la Justice des villes d’origine des détenus libérés, qui disposent de 24 heures pour s’y rendre, doit être avisée. Les 137 personnes libérées sont issus d’une quinzaine d’Etats brésiliens, dont certains se trouvent à plus de 2000 km de la capitale.

Le 8 janvier, des milliers de partisans de l’extrême droite ont envahi et vandalisé le Palais présidentiel, le Congrès et la Cour suprême, une semaine après l’investiture de Lula, qui a remporté les élections d’octobre au forceps face à son prédécesseur, Jair Bolsonaro (droite). Lula a remporté le scrutin grâce à une courte avance, avec 50,9% des voix, contre 49,1% pour Bolsonaro.

Avec MAP

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