Joshua Harris, un pivot diplomatique pour les États-Unis en Algérie

Dans une manœuvre diplomatique considérée comme stratégique, le président américain Joe Biden a annoncé la nomination de Joshua Harris au poste d’ambassadeur des États-Unis en Algérie. Harris, actuellement sous-secrétaire d’État pour l’Afrique du Nord, est pressenti pour succéder à Elizabeth Moore Aubin, dont le mandat a été marqué par des controverses.

La nomination de Harris, qui doit encore recevoir l’aval de la commission sénatoriale des relations étrangères, est perçue comme une formalité au vu de son expérience diplomatique. Sa connaissance approfondie des dynamiques politico-militaires en Algérie et du conflit autour du Sahara marocain est considérée comme un atout majeur dans le contexte actuel.

Le choix de Harris intervient après une période de tensions et d’incertitudes dans les relations entre Washington et Alger. La Maison Blanche n’a pas explicitement motivé sa décision, mais les observateurs notent que les fréquentes visites de Harris dans la région pourraient indiquer un rapprochement avec le Maroc.

Diplomate chevronné, Harris a occupé des postes clés à Ljubljana, Bagdad et Zagreb. Il est diplômé de prestigieuses institutions telles que l’École de service extérieur Edmund A. Walsh de l’Université de Georgetown et la London School of Economics and Political Science. Polyglotte, il a également joué un rôle déterminant en tant que directeur politique auprès de Brett McGurk dans la Coalition internationale contre l’État islamique.

En décembre dernier, Harris a réitéré le soutien des États-Unis à Staffan de Mistura, l’envoyé de l’ONU, tout en soulignant l’importance des avancées politiques dans la région. Il a également appuyé la proposition marocaine d’autonomie pour le Sahara, la qualifiant de sérieuse et réaliste, reflétant ainsi la position officielle des États-Unis sur cette question.

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