La Banque mondiale alerte sur une faible croissance et des défis multiples

La Banque mondiale a mis en garde mardi contre une faible croissance économique cette année et des défis multiples dans un contexte marquée notamment par une inflation persistante, la faiblesse des échanges commerciaux et des investissements, et des risques d’un embrasement du conflit au Proche-Orient. « Une intensification du conflit au Moyen-Orient, des tensions financières accrues, une inflation persistante, une fragmentation des échanges commerciaux et des catastrophes climatiques sont autant de risques baissiers qui pèsent sur les perspectives de croissance », indique l’institution financière internationale dans sa mise à jour semestrielle des Perspectives économiques mondiale. L’économie mondiale devrait connaître sa troisième année consécutive de ralentissement en 2024, avec un taux de croissance projeté à 2,4 % contre 2,6 % prévu auparavant, indique la même source. « Le récent conflit au Moyen-Orient a exacerbé les risques géopolitiques », relève la Banque mondiale qui estime que la coopération mondiale est « essentielle » pour faire face aux niveaux élevés d’endettement, au changement climatique, à la fragmentation des échanges commerciaux, à l’insécurité alimentaire et aux conflits.

Les marges de manœuvre budgétaires limitées des économies émergentes et en développement accentuent le besoin d’améliorer l’efficacité des dépenses. Une action résolue des pouvoirs publics est également nécessaire pour encourager une accélération soutenue de l’investissement, ajoute la Banque mondiale dans son nouveau rapport.

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L’économie mondiale risque une décennie « gâchée » et une période de croissance la plus faible depuis 30 ans, a par ailleurs prévenu la Banque mondiale, affirmant qu’une reprise lente après la pandémie et les guerres paralysantes en Ukraine et au Moyen-Orient devraient peser lourdement. Bien que l’économie mondiale ait fait preuve d’une résilience surprenante, le rapport prévient que ses prévisions sont sujettes à une incertitude accrue en raison des deux guerres, du déclin de l’économie chinoise et des risques croissants de catastrophes naturelles causées par le réchauffement climatique.

«Sans un changement de cap majeur, les années 2020 seront considérées comme une décennie d’opportunités gâchées», a déclaré Indermit Gill, économiste en chef du Groupe de la Banque mondiale.

Les pays en développement subissent le plus gros du ralentissement, avec des coûts d’emprunt élevés et des volumes d’échanges anémiques qui pèsent sur leurs économies.

Selon la Banque mondiale, les perspectives de croissance régionales sont différenciées selon « l’influence des facteurs internationaux et domestiques ».

Avec MAP

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