La Chine s’engage résolument à poursuivre le traçage scientifique de l’origine de la COVID-19
(Par LI Changlin, Ambassadeur de Chine au Maroc)
Depuis le début de l’épidémie de la COVID-19, la Chine participe, de façon ouverte et transparente, à la coopération internationale sur le traçage de l’origine du virus, et a invité à deux reprises les experts de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à mener des études conjointes en Chine.
Le 30 mars 2021, l’OMS a publié officiellement le rapport d’études de l’équipe conjointe Chine-OMS. Le rapport a conclu que la fuite d’un laboratoire était extrêmement improbable, et a recommandé de continuer de chercher les autres premiers cas éventuels, à une échelle mondiale plus large, ainsi que de mieux comprendre le rôle des chaînes du froid et des aliments surgelés dans la transmission du virus. En mai 2020, la 73e Assemblée mondiale de la santé a adopté une résolution, qui exige explicitement que le Directeur général de l’OMS continue de travailler, en étroite coopération avec les États membres pour identifier la source zoonotique du virus et déterminer par quelle voie il s’est introduit dans la population humaine.
Néanmoins, l’hypothèse politiquement motivée de la fuite d’un laboratoire, longtemps balayée d’un revers de la main par nombre d’experts, a récemment refait surface. En juillet dernier, le Secrétariat de l’OMS a même proposé, sans l’approbation unanime des États membres, un plan de travail sur l’étude de la deuxième phase sur le virus, qui va non seulement à l’encontre des exigences de la résolution de la 73e Assemblée mondiale de l’OMS, mais aussi fait fi des conclusions et recommandations du rapport d’études conjointes Chine-OMS. Raison pour laquelle, plus de 70 pays ont écrit au Directeur Général de l’OMS, et publié des déclarations et des notes pour exprimer leur opposition à la politisation de la recherche de l’origine et leur soutien au rapport d’études conjointes. Tout récemment, plus de 300 partis politiques, organisations et laboratoires d’idées de plus de 100 pays et régions ont adressé au Secrétariat de l’OMS une déclaration conjointe, rejetant la politisation des études sur l’origine et appelant à réaliser une enquête impartiale et objective. La justice se trouve dans le cœur de chacun. La stigmatisation d’autrui ne fait que susciter l’opposition ferme de la communauté internationale, et est vouée à l’échec.
Sur cette lancée, le 13 août dernier, le Vice-Ministre chinois des Affaires étrangères Ma Zhaoxu a tenu, à l’intention des missions diplomatiques accréditées en Chine, une séance d’information sur l’identification des origines de la COVID-19. La séance a connu la participation, en présentiel ou en ligne, de plus de 160 chefs de missions diplomatiques et représentants d’organisations internationales, ainsi que des représentants des experts virologiques chinois. Durant cette rencontre, Ma Zhaoxu a souligné la position de la Chine sur le traçage mondial de l’origine du virus.
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Premièrement, la question relève de la science. Il ne peut et ne doit être laissé qu’aux scientifiques le fait d’identifier la source zoonotique du virus et les voies de transmission de l’animal à l’homme. Aucun pays n’a le droit de mettre ses intérêts politiques égoïstes au-dessus de la vie du peuple, ni de politiser les questions scientifiques, ni d’attaquer ou calomnier les autres.
Deuxièmement, les conclusions et les recommandations du rapport d’études conjointes sont largement reconnues par la communauté internationale et les scientifiques, et elles doivent être respectées et mises en oeuvre par toutes les parties, y compris l’OMS. C’est sur cette base et aucune autre que doivent se dérouler les futures études. Il ne faut pas faire table rase du travail qui a été fait jusqu’ici.
Troisièmement, la Chine soutient toujours les recherches scientifiques sur les origines du virus et continuera d’y prendre part. Ce à quoi elle s’oppose, ce sont des recherches politisées qui vont à l’encontre de la résolution de l’Assemblée mondiale de la Santé et qui rejettent les conclusions du rapport de l’équipe conjointe.
Quatrièmement, le Secrétariat de l’OMS doit, dans l’esprit de la résolution de l’Assemblée mondiale de la Santé, mener d’amples consultations sur le plan international de traçage des origines du virus, y compris sur le mécanisme de suivi avec les membres de l’Organisation, et respecter pleinement leurs avis. Quant aux plans d’études concernant les pays particuliers, ils doivent surtout être définis à travers des concertations avec ces pays.
M. Ma a également déclaré que la Chine, comme les autres pays du monde, en est victime. Nous voulons tous en trouver les origines et en stopper la propagation le plus vite possible. Maintenant que l’épidémie repart, promouvoir une distribution plus équitable des vaccins et lutter ensemble contre la COVID-19 demeurent notre priorité. La Chine travaillera, avec toutes les parties, pour mener activement des recherches scientifiques sur les origines, et apporter sa part de contribution à la victoire finale de l’humanité sur l’épidémie.
Depuis les premiers jours de l’épidémie, la Chine et le Maroc se sont prêté soutien et solidarité, ils ont mené une coopération fructueuse, notamment en matière de livraison et de production de vaccins. Au cours de la première réunion du Forum international sur la coopération en matière de vaccins contre la COVID-19 tenue le 5 août dernier, Monsieur Nasser Bourita, Ministre marocain des Affaires étrangères, a rappelé que la Chine se tient toujours au côté du Maroc, en notant que les progrès satisfaisants enregistrés par le Maroc dans la campagne nationale de vaccination reposent en grande partie sur le vaccin développé par l’entreprise chinoise Sinopharm. Quant à la remise en cause par certains acteurs pour le vaccin Sinopharm, le Ministre a riposté qu’une telle position relève plus du domaine politique que scientifique. La partie chinoise apprécie hautement la position juste et objective de nos amis marocains. J’aimerais profiter de l’occasion pour remercier les autorités marocaines d’avoir facilité la vaccination des ressortissants chinois au Maroc.
Tout comme le virus de la COVID-19, le virus politique constitue aussi l’ennemi commun de l’humanité. La partie chinoise est prête à oeuvrer, de concert avec la partie marocaine, pour combattre le virus de la COVID-19 et le virus politique, dans le but de promouvoir la coopération anti-épidémique internationale.