La Corée du Sud veut promouvoir ses échanges commerciaux avec le Maroc
Il est temps que le Maroc et la Corée du Sud, qui présentent beaucoup de similitudes sur les plans géographique et historique, donnent un coup d’accélérateur à leurs échanges commerciaux, qui sont en-deçà des potentialités économiques des deux pays, a souligné, vendredi à Casablanca, le premier ministre sud-coréen, Lee Nak-yeon, en visite au Maroc à la tête d’une importante délégation d’institutionnels et d’Hommes d’affaires.
Le Maroc et la Corée du Sud ont établi des relations diplomatique depuis 1962 et leurs échanges commerciaux ont progressé au fil des ans, mais il reste beaucoup à faire en vue d’’insuffler une nouvelle dynamique à ces échanges, qui sont en-deçà des espérances des gouvernements des deux pays, a ajouté M.Nak-yeon, qui s’exprimait lors de la séance d’ouverture du Forum des affaires maroco-Sud-Coréen, initié par la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) et la Chambre de commerce et d’industrie coréenne (KCCI).
Pour donner un nouvel élan aux relations économiques bilatérales, a-t-il dit, les deux pays viennent juste de signer six accords dans divers domaines, notamment de l’enseignement supérieur, des énergies renouvelables, de l’automobile, et des investissements, ce qui est de nature à permettre aux Maroc et à la Corée d’ouvrir une nouvelle page dans leurs relations bilatérales.
Il a, en outre, rappelé que plusieurs sociétés coréennes investissent au Maroc, notamment dans le domaine industriel, créant ainsi des opportunités de travail et d’échange d’expertises, notant que son gouvernement encourage d’autres sociétés à venir investir au Maroc, qui possède de grands atouts économiques.
Pour sa par Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, des télécommunications, du Commerce, de l’Investissement et de l’Économie numérique a indiqué que la Corée du Sud et le Maroc tablent sur un partenariat solide qu’ils peuvent faire fructifier en Afrique subsaharienne. Dans ce sens, la Corée porte un regard positif sur le retour du Maroc au sein de l’Union Africaine, a-t-il poursuivi.
→ Lire aussi : Le dragon asiatique à la conquête du marché marocain
Il a, en outre, relevé plusieurs domaines prioritaires, qui devraient constituer le fer de lance de la coopération revisitée entre les deux pays, dont l’économie digitale, l’innovation en tant que moteur du développement économique et social, l’éducation et la coopération universitaire et académique.
Dans son allocution, le président de la CGEM, Salaheddine Mezouar, a fait observer que les deux pays entretiennent ‘’des relations politiques et diplomatiques exemplaires’’, mais le renforcement des rapports économiques et l’établissement de partenariats dans divers domaines entre le Maroc et la Corée du Sud deviennent désormais une priorité vu les grandes potentialités économiques des deux pays qui occupent une place privilégiée respectivement en Afrique et en Asie.
‘’La présence du premier ministre sud-coréen à ce Forum à la tête d’une importante délégation de son pays revêt un grand intérêt et symbolise la volonté des deux pays d’aller de l’avant et faire de leur partenariat un modèle de coopération’’, a-t-il ajouté, se félicitant de la signature d’une convention entre la CGEM et la KCCI, qui est de nature à renforcer la coopération entre les secteurs privés des deux pays.
Il a également indiqué que les deux pays se sont mis d’accord pour favoriser l’établissement de partenariats dans le domaine de l’enseignement à distance et du e-learning ainsi qu’en matière de recherche scientifique, d’innovation et de transfert technologique. Il faut savoir que dans ce domaine, la Corée est considérée comme un pays précurseur dans les technologies de l’apprentissage et la qualité de son enseignement, a-t-il fait observer.
Cette rencontre, à laquelle ont pris part quelques 150 Hommes d’affaires des deux pays, dont une cinquantaine de nord-coréens, intervient au lendemain de la signature, lors d’une cérémonie présidée par le Chef du gouvernement, Saâd Dine El Otmani, et M. Lee Nak-yeon, à Rabat, de six accords de coopération dans divers domaines.