La décharge de Mediouna, un désastre écologique fumant
Il s’agit, en quelques chiffres, de près de 220 000 mètres cubes de liquides empoisonnés et d’une hauteur de 40 mètres d’ordures. Voici l’ampleur du cas de la décharge.
C’est une véritable montagne d’ordures qui s’est accumulée à Mediouna. Un problème environnemental en soit, qui dure depuis un certain nombre d’années, avec des solutions plus ou moins temporaires de réhabilitation de la zone qui n’ont pas résolu définitivement la situation.
Ce problème a récemment atteint l’opinion publique à cause de la dégradation de la qualité de l’air pour les habitants de Bouskoura. En effet, un collectif de riverains de la région a fait les titres lorsqu’il s’est immiscé, pour manifester leur désarroi, dans une séance des travaux de la session ordinaire du conseil de la ville de Casablanca.
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Invitée à l’émission L’info en Face de Rachid Hallaouy, Hakima Fasly, vice-présidente de la Commune urbaine de Casablanca, explique : «la société civile est appelée à jouer son rôle pour alerter sur les problèmes de la ville. Je souhaite seulement leur dire : faites le travail de la société civile, mais ne faites pas le travail des politiques, c’est du ressort des partis politiques».
Avant de préciser au sujet de ce problème que, «le projet de mise à niveau de la décharge de Médiouna, la plus grande du Maroc, est un projet qui dépasse la ville et touche en même temps la région, la ville, la commune et même l’État à travers son ministère en charge de l’environnement».
Il est finalement question pour la ville de mettre en place deux projets : la transformation de la décharge de Mediouna et l’aménagement d’une nouvelle décharge hors de la ville. A ce propos, Hakima Fasly relève que : «les responsables locaux sont même allés visiter des décharges à l’étranger pour s’en inspirer et définir le modèle à implanter chez nous».
Abdellah Chbani