La dynamique des échanges commerciaux entre le Maroc et les pays du Sahel

Par Doha Khaoulani

Les échanges commerciaux entre le Maroc et les pays du Sahel, connaissant une étendue assez large, spécialement après l’initiative royale favorisant l’accès des Etats du Sahel à l’océan Atlantique. Une approche stratégique renforçant la puissance du continent africain dans sa globalité, notamment le secteur commercial.

Le Sahel est une région à enjeux stratégiques, possédant un capital économique et humain assez important, accompagné de ses propres spécificités politiques et sociologiques. C’est un gisement stratégique de l’économie mondiale, malgré les contraintes sécuritaires et environnementales. De ce fait, Nasser Bourita, ministre de Affaires étrangères, a souligné lors de la Réunion ministérielle de coordination du samedi 23 décembre que « l’afro-optimisme du Maroc est, au fond, un afro-pragmatisme. En l’occurrence, il est fondé sur la conviction que la région du Sahel peut devenir l’un des pôles de croissance et de développement en Afrique ; et en a les moyens. »

L’analyse des échanges commerciaux entre le Maroc et les pays du Sahel, met en lumière les liens consolidés depuis bien longtemps. En effet, dès le début de son règne, Sa Majesté le Roi, Mohammed VI, annule la dette réservée à tous les pays du Sahel, en 2000, ainsi que l’exonération de leurs produits des droits de douane à l’entrée du marché marocain. Une décision historique marquant un jalon essentiel du commerce entre le Maroc et le Sahel. A cela s’ajoute la création commission Climat pour le Sahel, par le Maroc, à l’occasion du sommet africain pour l’action en marge de la COP22 tenue à Marrakech en 2016. Pendant la pandémie du Covid 19, le Maroc a fait bénéficier ces pays du don royal d’aide médicale d’urgence, composée d’équipements anti-Covid.

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Actuellement, le Maroc a engagé une politique de coopération volontariste, inclusive avec les pays du Sahel, dirigée vers la responsabilité partagée, le développement opportun et la solidarité. Cela s’illustre principalement par les travaux de la réunion ministérielle de coordination sur l’Initiative internationale de S.M. le Roi Mohammed VI pour favoriser l’accès des pays du Sahel à l’Océan Atlantique se sont ouverts, a connu la participation du Mali, Niger, Burkina Faso et du Tchad. Une initiative propice, permettant un renforcement d’intégration, de coopération régionale et des échanges commerciaux et d’investissement.

Que pèsent les pays du Sahel ?

Par ailleurs, il convient de rappeler que les pays du Sahel disposent de richesses minières pesantes, de gisements probables (gaz, pétrole, uranium). L’agriculture emploie un grand nombre de la population et compte un grand pourcentage, ainsi la région dispose de vastes cheptels et de bonnes conditions pour l’élevage. Selon le rapport d’information du Sénat.

Dans ce contexte, les échanges commerciaux entre le Maroc et les États du Sahel présentent une diversité substantielle de produits. Au Burkina Faso, des transactions significatives englobent le coton, l’or non monétaire, les graines et fruits oléagineux, les animaux vivants destinés à la consommation humaine, ainsi que les légumes et fruits. De son côté, la Mauritanie contribue activement aux échanges, principalement centrés sur les produits pétroliers (fuel et gasoil), les produits alimentaires (huiles, graisses, sucre et blé), les matériaux de construction (produits à base de fer transformé) et les biens d’équipement.

Le Tchad, avec des échanges plus modestes, se concentre sur des produits à l’état brut et/ou semi-transformés, notamment le coton fibre, le bétail, la gomme arabique, l’arachide et les graines de sésame. Pour le Niger, les échanges se répartissent entre produits agricoles, pétrole, produits miniers et produits manufacturés. Le Sénégal, en tant qu’importateur notable, se positionne sur des produits tels que les huiles de pétrole, le riz et les médicaments.

En 2022, ces partenariats économiques entre le Maroc et les nations sahéliennes ont généré des chiffres significatifs. Les pourcentages des échanges clés, tels que Maroc-Mali 160 millions $, Maroc-Burkina Faso 121 millions $, Maroc-Sénégal 484 millions $, Maroc-Niger 42 millions $, et Maroc-Mauritanie 383 millions $, contribuent à un total d’échanges commerciaux de 1,2 milliard de dollars. Ces données, provenant de l’Office des Changes, illustrent la diversité des échanges et soulignent l’importance croissante de ces partenariats dans le continent Africain.

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