La France et la Mauritanie signent une convention pour le renforcement du système judiciaire mauritanien

La Mauritanie et la France viennent de signer une convention visant à renforcer le système judiciaire mauritanien.

La convention, dont la mise en oeuvre nécessite un budget de 6,35 millions d’euros, a été signée par le ministre mauritanien des Affaires économiques et de la Promotion des secteurs productifs, M. Kane Mamadou Ousmane, l’ambassadeur de France en Mauritanie, Robert Moulié et la directrice de l’agence française de développement (ADF) à Nouakchott, Mme Bénédicte Brusset.

En vertu de cette convention, il sera procédé à la construction d’un institut spécialisé de formation des professionnels de la justice, notamment des magistrats, des greffiers et des avocats.

La convention prévoit aussi l’accompagnement de directions clés et de l’Inspection générale du ministère de la Justice dans leurs efforts de modernisation.

Le projet vise également à améliorer le dispositif d’aide judiciaire et légale pour les personnes les plus vulnérables.

Le projet, qui sera mis en œuvre suivant une approche participative tout à fait novatrice, s’inscrit dans les efforts permettant une sensibilisation au règlement à l’amiable des litiges et la prévention des conflits violents.

Le financement, objet de la convention octroyée par l’AFD, vient en appui aux efforts entrepris depuis trois ans et visant l’affermissement de l’indépendance du pouvoir judiciaire et le rapprochement de la justice des justiciables.

S’exprimant à cette occasion, le ministre a affirmé que l’instauration d’une justice indépendante et efficace constitue l’un des piliers de l’Etat de droit, se félicitant de l’exemplarité de la coopération entre la Mauritanie et l’AFD.

De son côté, l’ambassadeur de France a indiqué que le projet se propose de renforcer le rôle des mouslihs dans le système judiciaire par une plus grande articulation avec les tribunaux qui consigneront le résultat des médiations par une formation sur les domaines de compétences dont ils sont responsables.

Il a précisé que l’intervention se déroulera dans le Hodh El Charghi auprès de 51 mouslihs nommés par l’Etat et sera mise en œuvre par la fondation Terre des Hommes et l’association des femmes cheffes de ménages qui ont une longue expérience en matière justice de proximité en Mauritanie.

Avec MAP

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