La grippe fait 1800 morts en France métropolitaine
L’épidémie de grippe s’est installée dans toutes les régions de France où elle a fait 1800 morts, a indiqué mercredi l’agence sanitaire Santé publique France.
« Environ 1.800 décès tous âges confondus sont attribuables à la grippe, depuis le début de la surveillance », a précisé l’agence sanitaire dans son bulletin hebdomadaire en se basant sur des chiffres arrêtés au 27 janvier.
Alors que l’activité grippale est en augmentation dans toutes les régions, sauf en Ile-de-France et en Corse, la quasi-totalité des hôpitaux de la métropole font face à un afflux de patients « très important », selon l’agence sanitaire qui a tenu à rappeler « l’importance des gestes d’hygiène contre les virus de l’hiver et de l’utilisation des antiviraux pour les personnes atteintes de formes graves et les personnes à risque ».
La semaine dernière, pas moins de 14.000 patients se sont présentés aux urgences dont 2.171 ont été hospitalisés (contre moins de deux mille la semaine précédente), selon le réseau Oscour (Organisation de la Surveillance Coordonnée des Urgences).
Ces hospitalisations concernent particulièrement les 75 ans ou plus (48%) et les moins de 5 ans (13%).
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Plus généralement, la part des hospitalisations pour grippe ou syndrome grippal parmi les hospitalisations (36 pour 1.000) est en augmentation, souligne l’agence sanitaire SpFrance.
Les consultations des médecins généralistes pour syndrome grippal ont également augmenté la semaine dernière (622 pour 100.000 habitants, soit +15%), indique pour sa part le réseau de surveillance Sentinelles.
Récemment, la ministre française de la santé, Agnès Buzyn avait annoncé que la vaccination en pharmacie contre la grippe allait être généralisée en France à compter de l’automne prochain.
Selon Mme Buzyn, il y a eu «700.000 vaccinations en pharmacie» pour la saison en cours dans les quatre régions tests. Cette mesure «fonctionne très bien et sera généralisée en 2019», pour la prochaine campagne de vaccination, a-t-elle affirmé.
Cependant, cette possibilité ne concerne pas l’ensemble de la population, mais uniquement les personnes pour qui la vaccination est recommandée, en l’occurrence les plus de 65 ans, les patients atteints de certaines maladies chroniques (diabète, insuffisance cardiaque ou respiratoire…), les femmes enceintes et les personnes souffrant d’obésité morbide – soit quelque 12 millions de personnes, selon le ministère de la santé.