La littérature, vecteur de rapprochement culturel entre le Maroc et l’Espagne
La littérature, à travers les œuvres des écrivains marocains hispanophones et l’intérêt des écrivains espagnols pour la thématique du Maroc, constitue un vecteur de rapprochement culturel entre les deux rives du détroit de Gibraltar, ont souligné, vendredi, les participants à une conférence tenue à l’occasion de la Foire du livre de Madrid.
Les écrivains, intellectuels et chercheurs ayant participé à cette rencontre, organisée par le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) et les éditions « Diwan », en partenariat avec l’Association socioculturelle pour la coopération au développement « Xenia », ont relevé l’importance du renforcement des liens linguistiques et culturels entre les deux pays qui partagent une longue histoire commune, y compris à travers la promotion de la littérature d’expression espagnole au Maroc.
A cause de plusieurs contraintes, les productions littéraires de ces écrivains n’ont pas eu l’impact souhaité dans les milieux culturels hispanophones, comparées à celles des écrivains espagnols ayant choisi la thématique du Maroc dans leurs différents travaux, dont des œuvres de renommée internationale, a-t-on noté.
Intervenant à cet égard, l’écrivain marocain Abdelkader Chaoui a indiqué que la littérature marocaine d’expression espagnole, bien qu’elle soit une variante de la littérature marocaine moderne, ne bénéficie pas d’une visibilité comparable à celle de la littérature de langue arabe ou française, en raison du nombre relativement réduit des écrivains marocains optant pour la langue de Cervantès.
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Il n’en reste pas moins que cette littérature mérite d’être soutenue et valorisée, y compris pour renforcer la dimension culturelle des rapports avec l’Espagne, a-t-il dit, estimant que « le Maroc a besoin de ses multiples littératures, car elles reflètent sa diversité et sa richesse culturelle ».
De son côté, l’écrivain et hispaniste Mohamed Mghara a mis en garde contre le déclin de la langue espagnole au Maroc, comme en témoigne la baisse du nombre d’étudiants de cette langue et la rareté des nouvelles parutions en langue espagnole au Maroc.
Il a appelé, à cet égard, l’Espagne à déployer davantage d’efforts pour soutenir l’apprentissage de la langue espagnole, afin de renforcer les liens culturels entre les deux pays et les hisser au niveau des relations historiques et des échanges économiques.
Pour sa part, l’écrivaine espagnole Cristina Lopez Barrio, auteure du livre à succès « Niebla en Tánger » (Brume à Tanger), a mis l’accent sur la forte présence du Maroc dans la littérature espagnole, en tant que source d’inspiration ayant généré de nombreux succès littéraires.
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Cette rencontre, tenue en présence notamment du consul général du Maroc à Madrid, Amin Chaoudri, a été marquée par la présentation des dernières oeuvres d’écrivains marocains d’expression espagnole, aussi bien des livres de fiction que des essais et recherches.
Plusieurs écrivains espagnols et marocains ont pris part à cette rencontre, parmi eux Abderrahmane Fatihi, El Hassane Arabi, Ferando de Agreda, Leonor Merino, Najat El Mzouri Chekroune et Hicham Jamal.