La modernisation du réseau ferroviaire va connecter 43 villes

Le Maroc entreprend un vaste projet d’expansion et de modernisation de son réseau ferroviaire. Selon le ministre des Transports et de la Logistique, Mohamed Abdeljalil, qui s’est exprimé au Parlement, le coût estimé pour les lignes de Tanger à Agadir et de Casablanca à Oujda est de 400 milliards de dirhams. La moitié de cette somme serait allouée aux infrastructures. Toutefois, la faisabilité et l’accessibilité financière du projet restent incertaines.

Ce projet ambitieux prévoit la construction de 3 800 kilomètres de voies ferrées conventionnelles, connectant 43 villes, contre 23 actuellement. Cela porterait la proportion de la population ayant accès au train de 51% à 81%. Les ports et aéroports seraient également desservis par le rail, stimulant ainsi le développement économique et la mobilité.

En outre, le Maroc envisage d’agrandir son réseau de trains à grande vitesse, qui se limite pour l’instant à la ligne Tanger-Casablanca. Deux nouvelles lignes sont proposées : une ligne atlantique de Casablanca à Agadir le long de la côte, et une ligne maghrébine de Casablanca à Oujda via Fès. Ces lignes connecteraient les principales villes et régions, réduisant significativement les durées de trajet.

Concernant le raccordement de Fès au réseau à grande vitesse, le ministre a révélé qu’une étude de faisabilité socio-économique indique un besoin de 23 milliards de dirhams. Le temps de trajet entre Fès et Casablanca serait alors réduit à deux heures et cinquante minutes, une heure de moins qu’actuellement, une fois la ligne à grande vitesse entre Kénitra et Marrakech achevée.

Le ministre a souligné que le financement du projet, évalué à 400 milliards de dirhams, ne pourrait pas être assuré uniquement par la vente de billets. Il a suggéré de diversifier les sources de financement, incluant des prêts internationaux, des partenariats public-privé et des contributions gouvernementales.

Il a aussi précisé que le projet n’a pas encore reçu l’approbation définitive du gouvernement et que de nombreuses études techniques et administratives restent à effectuer.

Parallèlement, le réseau routier fait l’objet de rénovations et d’entretien. Le ministre de l’Infrastructure et de l’Eau, Nizar Baraka, a annoncé au Parlement une feuille de route pour l’amélioration et la maintenance du réseau routier. Selon lui, 64% des routes sont en état « bon » ou « excellent ». La stratégie vise à moderniser les routes nationales, entretenir les routes régionales et provinciales, et adapter le réseau aux exigences du trafic.

Baraka a aussi mentionné une reclassification des routes en cours, certaines ne répondant pas aux normes nationales. Il a pris pour exemple la route nationale N°7, actuellement en cours d’élargissement de 4 à 7,5 mètres. Cette reclassification inclut également l’entretien dans la région d’Al Haouz, touchée par un séisme en septembre.

Pour la première fois, un budget spécifique a été alloué dans le budget 2024 pour l’entretien des routes rurales, couvrant 500 km cette année.

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