La nouvelle direction de la Commission de l’Union africaine prend ses fonctions

La transition à la tête de la Commission de l’Union africaine (UA) est désormais achevée. Le président nouvellement élu, Mahmoud Ali Youssouf, ainsi que son vice-président et les nouveaux commissaires ont officiellement pris leurs fonctions à l’issue d’une cérémonie de passation de pouvoir marquant le début d’un nouveau chapitre pour l’organisation panafricaine.
Élus lors de la 38ᵉ session ordinaire de l’Assemblée des chefs d’État et de gouvernement le 15 février 2025, le président et le vice-président de la Commission de l’UA ont prêté serment devant les dirigeants du continent. De leur côté, quatre des six commissaires désignés ont également été investis, leur nomination ayant été validée par le Conseil exécutif lors de sa 46ᵉ session ordinaire, le 12 février 2025.
Dès son entrée en fonction, Mahmoud Ali Youssouf a affirmé sa volonté de relever les défis institutionnels de l’Union et de positionner l’Afrique comme un acteur clé sur la scène internationale. Dans son discours, il a souligné la nécessité pour le continent de s’affirmer avec détermination :
« L’Afrique doit prendre son destin en main. Il est temps de nous imposer comme une force influente dans les grandes décisions mondiales et d’apporter des solutions concrètes aux crises qui affectent notre continent. »
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Déclinant sa feuille de route, le nouveau président de la Commission a mis l’accent sur plusieurs axes prioritaires. Il a notamment insisté sur l’urgence d’accélérer la mise en œuvre du deuxième plan décennal de l’Agenda 2063, qui vise à transformer le continent sur les plans économique, social et politique.
Par ailleurs, il a plaidé pour une plus grande autonomie financière de l’organisation, en réduisant la dépendance aux financements extérieurs au profit de mécanismes de financement internes plus innovants. La nécessité de renforcer la collaboration entre les différentes institutions de l’UA a également été évoquée, tout comme l’impératif d’accélérer les réformes institutionnelles afin de surmonter les blocages administratifs et structurels qui freinent l’action de l’organisation.
« Nous devons bâtir une Union agile, capable de réagir efficacement aux urgences et d’anticiper les défis à venir », a conclu Mahmoud Ali Youssouf, appelant à une mobilisation collective pour insuffler une nouvelle dynamique à l’Union africaine.
Avec cette nouvelle équipe à sa tête, l’UA entame ainsi un nouveau cycle, sous le signe du renforcement de son efficacité et de son rôle sur la scène continentale et internationale.