La problématique des cotisations sociales au cœur de la réforme du système de santé

Par Bachir Abdallah

Aziz Akhannouch a averti des conséquences désastreuses qui pourraient découler du non-paiement des cotisations à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Selon lui, le système de santé risquerait la faillite si cette négligence persiste. Cependant, cela n’a pas suffi à convaincre les critiques, qui remettent en question la capacité du gouvernement à gérer efficacement les fonds collectés par la CNSS.

Le chef du gouvernement a expliqué que le remboursement des frais médicaux et hospitaliers repose sur un système de solidarité mutuelle, où les cotisations des membres servent à couvrir les dépenses engagées par les malades. Cependant, les détracteurs soulignent que la gestion des fonds et la redistribution des ressources restent floues et opaques, ce qui alimente les craintes quant à la longévité et l’efficacité de cette réforme.

Bien que le gouvernement a annoncé l’allocation d’un budget de réforme de 23 milliards de dirhams, destiné à soutenir les différents secteurs de la santé, les députés de l’opposition estiment que les prestations offertes demeurent insuffisantes. Ils soulignent la nécessité de mettre en œuvre les lois et décrets régissant la réforme, tout en garantissant l’apport de ressources financières adéquates pour assurer son succès.

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Si la numérisation de l’administration et la création d’un dossier de santé personnel informatisé sont perçues comme des avancées positives dans le cadre de cette réforme, les parlementaires insistent sur une bonne gouvernance et à une organisation modernisée de la part du gouvernement. Les adversaires du chef du RNI soulignent que la restructuration des départements centraux du ministère de la Santé doit être réalisée de manière efficace et transparente pour garantir le bon fonctionnement du système de santé.

Pour combler la pénurie de médecins et d’infirmiers, le gouvernement a promis d’accélérer la formation des professionnels de la santé en réduisant la durée de formation des médecins de sept à six ans et en créant des facultés de médecine dans les grandes villes. Cependant, des questions persistantes entourent la mise en œuvre de ces mesures et des incertitudes demeurent quant à la capacité du gouvernement à surmonter ces défis.

L’avenir de la réforme du système de santé repose sur la capacité du gouvernement à répondre aux préoccupations concernant les cotisations sociales. Or, le gouvernement est interpelé sur la transparence et l’efficacité de la collecte et de la distribution des cotisations pour assurer la pérennité de la couverture médicale de base. Si ces problèmes fondamentaux ne sont pas résolus, il est peu probable que la réforme atteigne ses objectifs ambitieux, mettant en péril la santé et le bien-être de la population marocaine.

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