La réforme du système éducatif requiert un dispositif performant d’évaluation des politiques publiques
La réforme du système éducatif requiert un dispositif performant, cohérent et intégré de suivi, d’analyse et d’évaluation des politiques publiques éducatives, a indiqué mardi à Rabat le président du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS), Omar Azziman.
S’exprimant lors de la conférence de clôture du projet de jumelage institutionnel entre l’Instance nationale de l’évaluation (INE) auprès du Conseil et le Centre international d’études pédagogiques (CIEP), dans le cadre de la mise en œuvre du Programme « Réussir le Statut Avancé II » inscrit dans le partenariat Maroc-UE, Azziman a souligné que le « chantier de l’évaluation des politiques publiques éducatives, bien qu’il ait été lancé il y a plusieurs années, reste un chantier ouvert et continue à se structurer, à se développer et à s’outiller pour faire face à l’ampleur et à la complexité de la tâche ».
Il a également précisé que « le CSEFRS s’est pleinement engagé pour le développement des capacités de l’INE afin que cette instance puisse assumer au mieux la mission d’évaluation qui lui est dévolue« , estimant que la qualité des évaluations à venir sera liée directement aux compétences professionnelles des équipes en charge de l’évaluation. « Ces compétences constituent en elles-mêmes un gage de qualité et d’objectivité lorsqu’elles se basent sur des approches reconnues scientifiquement, qu’elles utilisent des méthodes internationalement reconnues et qu’elles sont menées en toute indépendance« , a-t-il poursuivi.
Le président du conseil a par ailleurs fait savoir que « ce programme de coopération, dont les travaux ont duré plus de 8 mois, a apporté une contribution de taille à l’amélioration des capacités de l’INE en permettant à cette instance de renforcer ses capacités en matière d’évaluation des politiques publiques, de développer les outils nécessaires à la réalisation de ses évaluations et de mettre en place des processus et des dispositifs performants d’analyse.
Cette conférence de clôture a été associée à un séminaire thématique sur « les politiques publiques en matière de numérique » afin de partager les expériences marocaines et françaises en matière d’intégration du numérique dans l’éducation et la formation et de présenter les approches adoptés pour l’élaboration et l’évaluation des politiques publiques dans le domaine du numérique.
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Dans ce cadre, Azziman a mis en avant l’impact de l’accélération des technologies numériques sur la restructuration des économies et la reconfiguration des sociétés, appelant à la nécessité de repenser et renforcer les capacités des établissements scolaires et universitaires afin de préparer les nouvelles générations à l’analyse critique et à la sélection intelligente des données.
L’ambassadeur, chef de la délégation de l’Union européenne (UE) au Maroc, Claudia Wiedey, a pou sa part estimé que « le partenariat entre le Maroc et l’UE est vaste et structurant« , soulignant que « dans le cadre du statut avancé accordé au Maroc, l’UE ambitionne d’appuyer la vision stratégique du Royaume, selon un échange concerté, nourri par un dialogue politique régulier, dans l’objectif d’atteindre un développement intégré et durable qui profite à tous« .
Elle a, en outre, expliqué que « ce projet de jumelage, qui avait pour objectif de renforcer les capacités organisationnelles et méthodologiques de l’INE et de la doter d’outils d’évaluation performants, a permis dans une perspective plus large d’apporter sa pierre à l’édifice d’amélioration de la gouvernance et de la qualité du système d’éducation et de formation au Maroc« .
Wiedey a fait savoir que l’UE est engagée, depuis longtemps, aux côtés du Maroc dans le secteur de l’éducation, rappelant les programmes de réforme sectorielle de grande envergure notamment dans les domaines de l’alphabétisation, de l’éducation de base et de la formation professionnelle, ainsi que les actions bilatérales de renforcement des capacités en matière d’enseignement supérieur et de recherche.
Le projet de jumelage institutionnel, inscrit dans le cadre du programme « Réussir le statut avancé II« , a permis au CSEFRS de réaliser une avancée importante dans le renforcement des capacités de l’INE en termes de référentiels, d’outils et d’analyse des données d’évaluation ainsi que d’intégration de bonnes pratiques dans la conception, la mise en œuvre et la publication des résultats des projets d’évaluation.