La Russie adhère à une approche pragmatique dans ses relations futures avec les États-Unis
La Russie adhère à une approche pragmatique et n’a pas de fortes attentes dans ses relations futures avec les États-Unis, a affirmé jeudi le ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Lavrov.
« Nous adhérons à une approche pragmatique et nous n’avons pas de fortes attentes quand il s’agit d’évaluer les perspectives de travail avec les États-Unis pour l’année à venir. Cela est justifié par la situation politique intérieure américaine liée à la campagne électorale pour les présidentielles », a indiqué le chef de la diplomatie russe dans une interview à l’Agence TASS.
Il a souligné dans ce cadre que Moscou « continuera à répondre aux attaques hostiles » de Washington, tout en appelant à « ne pas différer indéfiniment » la recherche de solutions à des problèmes importants pour les deux pays et pour le monde.
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« Les propositions russes visant à renforcer la coopération dans divers domaines sont toujours sur la table. Cela vaut également pour le thème de la stabilité stratégique, pour lequel la Russie et les États-Unis ont une responsabilité particulière en tant que grandes puissances nucléaires » a souligné M.Lavrov.
Il a, dans ce sens, appelé à prolonger le traité bilatéral START (sur les armes stratégiques offensives), qui expire en février 2021, sans conditions préalables et retards artificiels, car il représente le « dernier instrument juridique international qui limite mutuellement le potentiel de missiles nucléaires de nos pays et assure la prévisibilité dans le domaine de la maitrise des armements ».
Rappelant la position américaine appelant à faire participer la Chine à un nouveau Traité multilatéral, le ministre des Affaires étrangères russe a noté que Pékin n’a pas encore accepté cette proposition et qu’il est préférable, dans un premier temps, de prolonger le traité bilatéral afin de « rassurer la communauté internationale et éviter un vide dans le domaine de la stabilité stratégique ».
Le Traité START a été signé sous sa première mouture en 1991 entre les présidents George Bush et Mikhail Gorbatchev, puis renouvelé en 1993 sous sa deuxième version, avant que les dirigeants des deux pays décident de signer en 2010 une nouvelle forme de l’accord appelée New START entérinée par les présidents Dmitri Medvedev et Barack Obama.