La transformation digitale nécessite une infrastructure électronique à jour

 La transformation digitale et intelligente dans les villes arabes nécessite une infrastructure électronique constamment mise à jour et un arsenal juridique assurant des transactions électroniques sécurisées, a indiqué, samedi à Rabat, la secrétaire d’Etat chargée du Commerce extérieur, Rkia Derham.

Cette transformation nécessite, « en plus des moyens financiers et d’un capital humain qualifié et capable de réaliser cette impulsion civilisationnelle, une infrastructure électronique constamment mise à jour et un arsenal juridique solide comme cadre garantissant l’exercice des droits et libertés, à travers une législation avancée qui assure les transactions électroniques et intelligentes de manière sûre et sécurisée », a précisé Mme Derham dans une allocution à l’ouverture de la 55ème session du conseil exécutif de l’Organisation des villes arabes, organisée par la commune de Rabat en partenariat avec cette organisation et le Forum arabe des villes intelligentes.

Le thème de cette session « Transformation digitale et intelligente dans les villes arabes : réalité et avenir », se veut une occasion de mettre l’accent sur les défis liés au développement administratif et informatique, la nécessité d’investir l’énorme potentiel des technologies de l’information dans des projets de développement local, et une opportunité pour mettre en œuvre les résultats des ateliers précédents en vue de réaliser les objectifs stratégiques du forum pour les années 2018-2020, a-t-elle ajouté. Pour sa part, le Wali, directeur général des collectivités territoriales, Khalid Safir, a souligné que cette rencontre est l’occasion d’échanger les connaissances et les expériences dans le domaine du service publique entre les municipalités et les villes arabes membres de l’organisation, tout en tenant compte des besoins de la ville arabe et ses caractéristiques économiques, sociales, culturelles et environnementales, ainsi que de valoriser ses diverses activités et services pour promouvoir l’utilisation des technologies de l’information et l’accompagnement de la transformation digitale intelligente dans les villes arabes, dans la perspective d’atteindre leurs objectifs de développement durable.

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Le responsable a relevé, dans ce sens, qu’environ 55% de la population mondiale habite dans les villes et que cette moyenne devrait atteindre 70% à l’horizon 2050, ce qui constituera une pression démographique et un défi majeur pour les villes du monde, estimant que l’intégration des technologies de l’information et de la communication est devenue une nécessité urgente pour les villes ayant opté pour une transformation électronique et intelligente durable, en vue d’améliorer leurs services et intégrer toutes leurs populations. M. Safir a fait savoir également que cette rencontre permettra de faire l’état des lieux et de déterminer l’orientation future des services municipaux pour développer des stratégies de transformation et des moyens d’exploitation des « Big data » dans ce domaine, ainsi que de déterminer les moyens de construire des systèmes d’intelligence d’affaires pour améliorer l’efficacité des systèmes d’information, soulignant que le plus grand défi des villes intelligentes est le capital humain, la participation de la population, ainsi que la rapidité des transformations dans le domaine des villes intelligentes et numériques.

De son côté, le Maire de Rabat, Mohamed Sadiki, a relevé que cette rencontre constitue une forte motivation pour les élus à partager les expériences inédites des villes pilotes dans le domaine de la décentralisation et de la démocratie locale, à découvrir les approches et stratégies à même soutenir et renforcer le système de gouvernance territoriale, et à examiner les moyens d’améliorer le niveau de vie des citoyens, garantir leur accès aux services de base, outre l’accompagnement des dynamiques de changement qui se produisent dans les villes arabes. M. Sadiki a affirmé que la promotion du développement et le renforcement de la solidarité entre les municipalités arabes, l’adoption de l’innovation pour gérer la diversité et contrôler l’avenir de l’expansion urbaine, sont des préoccupations actuelles à un moment où le monde connaît de profondes mutations économiques et sociales, dont la crise économique et financière constitue l’une des principales incarnations, appelant dans ce sens les gouvernements centraux, régionaux et locaux à multiplier les efforts pour surmonter les répercussions négatives de cette crise.

Dans ce sens, le responsable a mis en avant l’initiative du Maroc d’accorder aux provinces du Sud une autonomie permettant aux habitants de la région de gérer leurs affaires locales de manière démocratique, dans le cadre de l’intégrité et la souveraineté du Royaume sur tous ses territoires, et de tenir compte de leurs spécificités sociales et économiques, ainsi que de leur authenticité culturelle qui constitue l’un des affluents de l’identité marocaine riche avec ses différentes composantes. Le secrétaire général de l’Organisation des villes arabes, M. Ahmad Salah Subih, a pour sa part formé le voeux que les décisions et les recommandations des participants aux travaux de cette session puissent accompagner les transformations économiques, sociales et environnementales des villes arabes, et qu’elles contribuant à améliorer le niveau de vie des citoyens et à assurer le bonheur et la prospérité dans les villes arabes.

Rappelant que cette session sera différente de celles tenues auparavant dans le sens où elle réunira des responsables de petites et grandes villes arabes, M. Salah Subiha précisé que deux activités devront accompagner la réunion du conseil exécutif de l’Organisation, la première sera organisée à Rabat par le Forum arabe des villes intelligentes, et le deuxième événement sera organisé à Agadir par l’Institut arabe de développement des villes. Lors de cette réunion, un film documentaire a été présenté sur la ville de Rabat pour faire connaitre les caractéristiques culturelles, historiques, urbaines et culturelles de la ville ainsi que la dynamique positive de la capitale du Royaume.

Cette rencontre s’est déroulée en présence notamment de responsables gouvernementaux, de représentants des autorités locales et régionales arabes, des organisations internationales et des institutions financières arabes, ainsi que des représentants des institutions publiques et semi-publiques marocaines. Les travaux de la 55ème session du Conseil exécutif de l’Organisation des villes arabes se poursuivent jusqu’à dimanche, où se tiendra une réunion des établissements de l’Organisation, une réunion spéciale du Fonds de développement des villes arabes, en plus de plusieurs ateliers sur les villes intelligentes, l’innovation, l’éducation environnementale, l’urbanisme et le développement durable et la gestion des relations avec les citoyens.