La troupe « Masrah Al Madina » présente à Abidjan sa pièce « Saâd Lbnat »
La communauté marocaine établie à Abidjan avait rendez-vous, jeudi soir, avec la présentation de la pièce théâtrale « Saad Lbnat » de la troupe « Masrah Al Madina », une œuvre traitant, de manière désopilante, de plusieurs problématiques sociales, notamment les mariages arrangés.
Cette soirée théâtrale s’inscrit dans le cadre d’un projet artistique initié par le ministère délégué chargé des Marocains résidant à l’étranger et des Affaires de la migration visant à permettre aux dramaturges marocains de se produire dans plusieurs pays où résident des Marocains.
Réalisée par Hicham El Jebbari, la pièce relate l’histoire d’une famille où le père, très avide, fait des pieds et des mains et use de tous les subterfuges pour arranger les mariages de ses deux filles sans leur aval, tantôt pour s’enrichir, tantôt pour se soustraire au fisc.
Ayant ras le bol de cette situation, les deux filles décident, avec la complicité de la ménagère, espiègle, de recourir à des ruses pour faire face aux prétentions incongrues du père et en même temps lui éviter d’aller en prison.
→ Lire aussi : La programmation du Festival du Film Français est enfin annoncée !
Inspiré de la pièce « Nta Wzahrak » du dramaturge marocain feu Mohamed Ahmed Al Basri et adaptée de la célèbre comédie de Pierre Carlet de Marivaux « Le Jeu de l’amour et du hasard », « Saad Lbnat » est interprétée par les comédiens Mohamed Atir (lhaj Lhachmi, le père), Meryem Zaïmi et Jalila tlemsi (ses deux filles), Jamila El Haouni (la ménagère), Farid Regragui (ingénieur agronome) et Said Ait Bajja (le chauffeur).
Dans une déclaration à la MAP, le réalisateur Hicham El Jebbari a fait part de la fierté du groupe de se produire une deuxième fois en moins d’une semaine en Afrique après un premier passage à Libreville, disant attendre vivement de se produire le 14 octobre à Dakar avant un clap de fin en beauté à Tunis, dix jours plus tard.
El Jebbari s’est réjoui de l’accueil et de l’hospitalité de la communauté marocaine installée à Abidjan qui, a-t-il dit, « nous a emportés dans une ambiance théâtrale purement marocaine« .
Il s’est, par ailleurs, félicité de la pertinence du projet initié par le ministère délégué chargé des Marocains résidant à l’étranger qui permet aux artistes nationaux d’aller à la rencontre de leurs concitoyens établis dans les quatre coins du monde.
De même, a-t-il ajouté, ce projet se veut également une vitrine pour faire connaitre l’art dramaturgique marocain auprès des pays de résidence « de nos diasporas, vu que le public ne compte pas uniquement que des Marocains« .