L’ambassadeur de l’UE au Maroc qualifie d’ « innovation majeure » l’Initiative nationale pour le développement humain

L’ambassadeur de l’Union européenne (UE) au Maroc, Rupert Joy, a qualifié mardi d’ « innovation majeure » l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), dans la mesure où elle a introduit dès l’origine, aux côtés des notions de lutte contre la pauvreté et de l’exclusion sociale, une démarche stratégique de transformation sociale et des modes de gouvernance locale.

M. Roy, qui s’exprimait lors d’un atelier national organisé à Rabat à l’occasion de l’achèvement du programme d’appui de l’UE à la 2ème phase de l’INDH, a rappelé que l’INDH, lancée par SM le Roi Mohammed VI en mai 2005, était à l’origine fondée sur une nouvelle approche de la gestion des affaires publiques, relevant que cette nouvelle approche qui avait pour but de faciliter les relations entre l’État, les collectivités territoriales et la société avait également et a toujours pour objectif la réduction de la pauvreté et de l’exclusion sociale par le biais de la promotion du développement humain.

Cette démarche stratégique a été mise en pratique par la mise en œuvre massive de plus de 42.000 projets au profit des zones et des populations les plus défavorisées et ce, sur la base d’une approche participative, s’est félicité le diplomate européen, précisant que l’INDH procède également d’une vision d’ensemble autour de valeurs telle que la dignité de l’Homme, l’esprit d’écoute et de confiance en l’avenir et incorpore des principes de mise en œuvre que sont l’exclusivité, la responsabilisation et la transparence.

« Ce sont ces principes, ainsi que la capacité de l’équipe de coordination à se remettre en cause qui ont attiré l’attention et le soutien de l’UE ainsi que d’autres partenaires bilatéraux et multilatéraux », a affirmé le chef de la délégation de l’Union européenne à Rabat lors de cette rencontre organisée par le ministère de l’Intérieur et l’UE pour échanger les résultats de ce partenariat et présenter le bilan de l’assistance technique et du soutien financier de l’INDH.

« A la fin de la 1ère phase de l’INDH, l’impact obtenu dans les zones les plus défavorisées, la dynamique enclenchée, mais aussi les faiblesses d’approche dévoilées par la pratique du terrain, ont motivé la poursuite de notre soutien à l’INDH », a fait remarquer M. Joy.

« Cette dynamique s’est renforcée lors de la 2ème phase. Elle a notamment permis d’améliorer concrètement la convergence des interventions sectorielles, de développer des approches territoriales cohérentes, de poursuivre le processus de renforcement des acteurs locaux (communes rurales et société civile) et enfin d’améliorer la pérennité des investissements et la qualité des services sociaux impliqués », a-t-il noté.

Cette phase, a-t-il poursuivi, a également permis d’augmenter durablement les revenus des populations rurales et de renforcer la participation des jeunes et des femmes au processus de développement local, autant de domaines où l’UE est d’ailleurs fortement impliquée tant dans le cadre de sa coopération actuelle que future.

M. Joy a, de même, rappelé que l’UE a accompagné les différentes phases de l’INDH depuis 2007 et a mobilisé, à cet effet, jusqu’à 85 millions d’euros.

La 2ème phase de « notre appui, dont la période d’exécution opérationnelle prend fin en ce mois de juin 2016, s’était inscrite dans la logique de nos programmes de développement social et rural qui se focalisent sur la réduction des disparités en milieu rural », a-t-il fait savoir.

Cette phase de l’appui de l’UE s’est focalisée sur le renforcement du tissu économique et social local par la contribution des activités génératrices de revenus (AGR), le renforcement de l’accessibilité, la qualité et la pérennité des services et équipements sociaux et l’augmentation de l’impact de l’action publique en faveur du développement humain grâce à l’amélioration de la gouvernance locale et la convergence des interventions, a ajouté le diplomate européen.

M. Joy a, en outre, mis l’accent sur le rôle de l’assistance technique mise à la disposition de la Coordination nationale de l’INDH par l’Union européenne, précisant que cette assistance a concentré une part non-négligeable de ses efforts pour explorer une démarche originale d’émergence des AGR qui s’appuie à la fois sur une dimension territoriale du développement économique et sur une logique d’approche « chaîne de valeurs ».

Ce travail a abouti, après expérimentation dans la région de Meknès, à la rédaction d’un manuel méthodologique et d’outils pratiques qui a fait l’objet d’une restitution publique organisée en avril dernier, a-t-il relevé, ajoutant que cette démarche a, par la suite, été immédiatement vulgarisée à travers des ateliers régionaux dans le pays.

Le programme d’appui de l’UE à la 2ème phase de l’INDH), lancé en 2013, vise à soutenir les interventions de l’Initiative dans les zones rurales, articulées autour de trois composantes: les AGR, la gouvernance en termes de suivi, d’évaluation et du renforcement des capacités, et les services et les équipements sociaux. Cet atelier, qui s’inscrit dans le cadre de la coopération fructueuse instaurée depuis la 1ère phase de l’INDH, est l’illustration éloquente de l’efficacité et de l’efficience de l’approche de gouvernance adoptée par l’Initiative depuis son lancement par SM le Roi Mohammed VI.

Outre M. Joy, ce conclave a connu la participation des ambassadeurs des pays membres de l’UE accrédités à Rabat et des représentants des institutions internationales et de la société civile, ainsi que des partenaires techniques et financiers de l’INDH.

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