L’Association Belge PRI ( Belges du Maroc) organise un débat sur le thème : «Radicalisation, prévenir et agir ensemble »
L’Association belge PRI ( Prévention, Réseaux, Internet), implantée au Maroc organise ce lundi 28 novembre une conférence-débat consacrée au thème « Radicalisation : prévenir et agir ensemble ». Cette table ronde aura lieu à 19h au Casablanca Hôtel, 19, Boulevard Moulay Rachid.
Thème d’une actualité brûlante, il mettra en exergue la volonté de lutter contre la radicalisation violente chez les jeunes, en fédérant les efforts des uns et des autres dans le cadre du projet de l’association pour promouvoir des actions pédagogiques et préventives.
L’Association belge PRI regroupe plusieurs institutions reconnues du secteur Jeunesse, et collabore avec les autorités compétentes, ainsi qu’avec les services de prévention des risques d’endoctrinement des jeunes.
Cet évènement est suivi par « Les Belges Au Maroc » qui font valoir et savoir au sujet du Maroc,leur pays d’accueil, une dynamique moderne et positive qu’ils relèvent dans bien des domaines.
Les Belges Au Maroc sont engagés pour favoriser les contacts associatifs ainsi que les contacts entre les acteurs de la société civile du Maroc et la Belgique.
Le sujet proposé qui préoccupe les deux Royaumes est vecteur de renforcement des échanges et des collaborations fructueuses qui existent déjà entre les citoyens marocains et belges.
Il sera présenté dès 19 heures par de prestigieux intervenants :
Hassan LAAFOURA, P.R.I.
David DEBAISE, CET
Daniel DE METSER P.R.I
Projet « enrayer la radicalisation violente »
Notre pays est riche de diversité culturelle et linguistique. L’UNESCO a déclaré que la diversité culturelle est considérée comme patrimoine commun de l’Humanité qui, en tant que source d’échanges, d’innovation et de créativité lui est indispensable, au même titre que la biodiversité l’est à la nature. Il convient de la protéger, pour le bien des générations actuelles comme des générations futures. Il faut donc considérer cette diversité culturelle comme l’un des droits fondamentaux de l’Homme. La démocratie est un exemple de société ouverte, à l’inverse des dictatures, c’est une société dans laquelle chacun a le droit à ses convictions religieuses, son identité culturelle et linguistique, ou les bases des échanges entre les communautés sont le respect et l’altérité. Il a été constaté que les différentes religions et les pensées laïques partagent certaines valeurs éthiques. Ces idées, si elles sont véhiculées par une communication accessible à tous, peuvent devenir le dénominateur commun pour un dialogue interculturel axé sur le respect mutuel, dans une société de plus en plus multiconfessionnelle. De nombreux pays de par le monde, y compris la Belgique, se trouvent confrontés à la montée d’une radicalisation violente autour des interprétations fondamentalistes de religions. L’Union des Associations de défense des familles et de l’individu victimes de sectes a fait une approche analytique sur ce phénomène. Il en découle que pour recruter les adolescents et les jeunes adultes (les garçons comme les filles), les groupes terroristes utilisent des techniques de manipulation mentale qui s’apparentent à celles utilisées dans le cadre de l’embrigadement sectaire. Il existe des analogies de comportements, par exemple, une rupture scolaire ou familiale. C’est également sous l’angle sectaire que la Fondatrice du Centre de Prévention contre les dérives sectaires liées à l’islam aborde la dérive djihadiste. Elle a analysé cette nouvelle forme de radicalisation et les techniques d’emprise sectaire à travers les témoignages de victimes directes ou collatérales. Lutter contre la radicalisation violente chez les jeunes, tel est le projet ambitieux de l’association P.R.I. (Prévention, Réseaux, Internet). Pour ce faire l’association a rassemblé en un seul groupe plusieurs institutions reconnues du secteur Jeunesse, collabore avec les autorités compétentes ainsi que les services de prévention afin de développer une stratégie de prévention des risques d’endoctrinement des jeunes. Pour enrayer le phénomène de radicalisation violente, l’asbl s’est basée sur plusieurs études nationales et internationales et à construit un plan d’actions concrets. Le projet a été présenté au Maroc et suite à sa perception positive, le comité « Les Belges au Maroc » a été contacté par P.R.I. pour mettre en place une collaboration concrète entre les deux pays.
Présentation du Comité Les Belges Au Maroc Belges
Résidant au Maroc depuis plusieurs années, nous aimons ce Royaume d’accueil qui est inscrit dans une dynamique moderne et positive dans bien des domaines et nous voulons le faire savoir. Nous déplorons des informations au sujet du Maroc et des Marocains en Belgique, trop souvent à sens unique. Nous pensons que tous les messages reposant sur des réalités méritent une attention. Spontanément et avec détermination, nous avons décidé de faire mieux connaître à nos amis de Belgique et ailleurs ces réalités du Royaume chérifien, telles que nous les vivons et les observons au quotidien. Nos constats et notre expérience de vie au Maroc témoignent de progrès patents à différents niveaux. Belges au Maroc, nous sommes porteurs de messages d’engagement pour encore mieux consolider à leur juste niveau de parfaite amitié, les relations entre le Maroc et la Belgique, les Belges et les Marocains. Collaborer positivement avec l’association P.R.I. (Prévention, Réseaux, Internet) et sa plate-forme d’associations reconnues par l’état Belge, dans sa démarche d’enrayer la radicalisation violente de jeunes fragilisés, mais aussi dans son rôle de prévention des risques liés à ce phénomène, est certainement un vecteur d’engagement et de solidarité entre nos deux pays auquel nous nous devions de participer. Le Comité Les Belges Au Maroc s’engage, dans cette prometteuse collaboration, à faciliter les contacts associatifs ainsi que les contacts entre la société civile des deux Royaumes et à faire circuler une information bilatérale objective et positive entre le Maroc et la Belgique.
P.R.I. ASBL, ses partenaires, ses projets
« Prévention Réseaux Internet » est une association sans but lucratif dont le siège est situé à Ixelles (Bruxelles). Cette association a comme objectif le développement d’une stratégie de prévention des risques liés à l’utilisation d’internet et des réseaux sociaux face à la problématique de la radicalisation violente menant au terrorisme. Le but concret est de surfer sur internet afin de détecter les recruteurs djihadistes, de désamorcer leurs discours et de transmettre les informations aux autorités compétentes. En collaboration avec le secteur associatif, P.R.I. est, aussi, soucieuse de promouvoir, par la voie de publications et de toutes techniques de communication, notamment par des séances d’animations dans les écoles et dans les associations de jeunesse, les valeurs d’égalité en tous genres, de mixité sociale, culturelle et de genre, l’accès à l’enseignement pour tous, la coéducation et la lutte contre le radicalisme violent. Nous proposons de travailler en suivant une stratégie élaborée par des ateliers du « secteur jeunesse » auxquels nous avons participé cette année. Cette stratégie se détermine comme suit : Aujourd’hui, la surinformation et l’omniprésence des écrans nous amènent à aborder les médias non pas comme une suite d’informations de sources différentes clairement identifiables et analysables, mais plutôt comme un « bain » médiatique, dans lequel les flux d’informations sont continus. Au sein de ces flux se trouvent des contenus parfois problématiques qui tentent d’inciter les jeunes spectateurs à se radicaliser, avec comme finalité le djihad et le départ en Syrie. Parmi ces contenus figurent le film de « 19 HH » (en référence probable aux 19 terroristes qui ont participé à la destruction des deux tours le 11 Septembre 2001, symbolisées ici par le double H).Ce film, divisé en plusieurs parties, est en soi un outil de radicalisation. Afin de contrer ce style de document, clairement réalisé pour inciter les jeunes à rejoindre ces idées de radicalisation violente, des courts métrages ont été réalisé par l’État français. Cependant les jeunes n’ont pas adhéré à ces vidéos, dans la mesure où ils les ont considérées comme une propagande de l’état affichant l’emblème de la république française. Après l’analyse effectuée par les professionnels du secteur jeunesse en Wallonie et à Bruxelles, nous proposons de suivre un programme d’intervention ciblé sur le terrain pour enrayer le radicalisme violent via les réseaux et les médias.
Nous proposons de:
– Rechercher plus avant les causes de radicalisation et les conditions du passage à l’acte violent – Faire attention que le jeune ne s’enferme dans un désenchantement du monde – Développer des méthodes adaptées pour travailler la question des médias avec les jeunes. – Informer les jeunes sur les différentes lectures des religions – Développer des ateliers d’éducation aux médias pour favoriser l’esprit critique et armer les jeunes face à l’abondance de sources et d’informations – Rester ouvert à toutes les propositions des jeunes sur les sujets à traiter (même s’ils sont chauds…) et les accompagner dans leur questionnement et recherche d’infos – Analyser de manière critique les théories du complot afin de ne pas dévaloriser le journalisme (dont beaucoup de jeunes se méfient actuellement) – Mettre sur pied des projets d’expression des jeunes à travers les médias – Faire participer les jeunes à des animations de critique des médias – Faire participer les jeunes à la réalisation de vidéos – Alimenter les médias avec les productions de jeunes – Désamorcer les discours haineux sur internet et les réseaux sociaux – Recherche des sources d’information à risques sur internet, les analyser et faire connaître aux jeunes les dangers de ces outils d’endoctrinement. – Distinguer les catégories de jeunes qui acceptent ou peuvent encore adhérer à une thérapeutique effective, dans le cas où la radicalisation a été implantée. – Travailler activement avec le secteur associatif ainsi que le secteur d’intégration, afin de réaliser totalement ce projet d’une importance capitale pour le mieux vivre ensemble. Suite à ce plan d’action nous voulons organiser des cycles de conférences, des ateliers et groupes de travail en collaboration avec les intervenants professionnels. Nous voulons, aussi, renforcer la lutte contre la radicalisation via une politique préventive dans le secteur de l’enseignement, de la culture, du sport et de l’espace public. Nous veillons aussi à la mise en œuvre d’un site web qui sera alimenté via la plate-forme P.R.I.