Le chef de l’ONU appelle à une mobilisation internationale pour mettre fin à la guerre en Ukraine
L’Ukraine a avant tout besoin de soutien pour mettre fin à la guerre et pour aider les millions de personnes qui ont fui à rentrer chez elles, a déclaré mercredi le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres.
« De nombreux pays en développement avaient déjà du mal à se remettre de l’impact économique de la pandémie de Covid-19, étaient confrontés à une inflation record ; à la hausse des taux d’intérêt ; à un fardeau de la dette ingérable« , a-t-il dit, ajoutant que maintenant, « ils sont confrontés à des factures de nourriture, d’énergie et d’engrais qui montent en flèche« .
Alors que la lassitude des donateurs s’installe dans le monde développé, les pays doivent s’unir, riches et pauvres, pour trouver des solutions mondiales, « car il s’agit d’une crise mondiale« , a martelé M. Guterres lors de la première réunion du comité directeur qui guidera la création d’un nouveau groupe de réponse aux crises des Nations Unies pour aider à atténuer l’impact mondial de la guerre en Ukraine. .
« Aucun pays ne pourra s’isoler d’un effondrement du système économique mondial ; de l’effet domino de la thésaurisation de la nourriture ou du carburant ; ou de l’impact à long terme de l’augmentation de la pauvreté et de la faim« , a-t-il déclaré.
→ Lire aussi : Crise ukrainienne : Sommet européen très attendu jeudi et vendredi à Bruxelles
Les ressources sont abondantes, mais de profondes inégalités et des goulots d’étranglement dans la distribution et la logistique ont pour conséquence des perturbations des chaînes d’approvisionnement et nécessitent une action mieux coordonnée, a ajouté M. Guterres.
« Nous devons éliminer les goulots d’étranglement, empêcher la thésaurisation et la spéculation, réformer les cadres de financement, pour permettre à ceux qui ont besoin d’argent pour acheter des choses essentielles pour leur pays d’avoir accès à ces fonds – en révisant les règles et les critères d’éligibilité chaque fois que nécessaire. Chaque pays qui a besoin d’aide doit pouvoir y accéder« , a-t-il dit.
C’est, a-t-il dit, le mandat du Groupe mondial de réponse à la crise, qui comprend des chefs d’État et des chefs de gouvernement, qui ont déjà offert leur soutien.
« Je suis convaincu que ce comité directeur fournira l’orientation et l’attention nécessaires à nos décisions… Des indices de vulnérabilité aux stratégies de soutien, nous avons déjà de nombreux éléments en place. Nous devons les réorienter, les développer et s’appuyer sur eux pour créer une réponse efficace, coordonnée et à l’échelle du système« , a-t-il ajouté.
S’attaquer à l’impact mondial de la guerre, a déclaré le chef de l’ONU, nécessitera la même unité et la même solidarité que celles que nous avons vues dans le soutien apporté aux réfugiés ukrainiens.
(Avec MAP)