Le coût faramineux des catastrophes naturelles au Maroc

Les catastrophes coûtent au Maroc plus de 575 millions de dollars par an. Ce chiffre est mis en lumière dans un récent rapport de la Banque mondiale intitulé « Des catastrophes aux opportunités : Construire un avenir résilient au Maroc ».

Le rapport indique que le pays a réalisé des progrès significatifs ces dernières années. Grâce à un partenariat solide avec la Banque mondiale, il peut devenir une nation plus résiliente face aux catastrophes et au changement climatique. Un régime d’assurance contre les risques de catastrophes est en vigueur depuis janvier 2020, couvrant plus de 17 millions de personnes.

Les inondations, les tremblements de terre et les sécheresses sont des catastrophes qui coûtent au Maroc plus de 575 millions de dollars par an, selon une estimation de la Banque mondiale dans sa fiche de résultats sur le programme de résilience et de gestion intégrée des risques de catastrophes au Maroc. Ce programme a contribué au renforcement de la capacité du Maroc à faire face aux aléas naturels et aux changements climatiques, grâce au développement d’une stratégie nationale de gestion des risques de catastrophe.

La Banque Mondiale souligne que le Maroc est particulièrement vulnérable aux tremblements de terre, aux inondations, aux glissements de terrain et aux sécheresses. Le séisme d’Al-Haouz de septembre 2023 illustre la gravité de ces risques : il a affecté au moins 300.000 personnes, détruit 60.000 bâtiments et causé la mort de près de 3.000 personnes.

L’urbanisation et le changement climatique devraient encore exacerber les risques de catastrophe au Maroc, notamment à travers une augmentation de la fréquence et de la gravité des aléas hydrométéorologiques, prévoit la Banque mondiale.

Le rapport de la Banque mondiale met en avant que le Maroc a réalisé des progrès significatifs en termes de renforcement de sa résilience aux catastrophes et au changement climatique. Une gamme d’activités d’assistance technique autour de la résilience urbaine, de la résilience des infrastructures critiques, du renforcement de l’environnement réglementaire du bâtiment et du financement des risques de catastrophes a été développée pour soutenir ces efforts.

Un régime d’assurance contre les risques de catastrophe (loi n° 110-14) a été adopté en 2016 et est entré en vigueur en janvier 2020. Ce régime, décrit comme innovant, a introduit un régime d’assurance privé couvrant plus de 17 millions de personnes.

Pour compléter ce programme, le gouvernement a créé un Fonds public de solidarité (FSEC) pour couvrir le reste de la population non assurée, y compris les ménages pauvres et vulnérables qui n’ont pas les moyens de se procurer une assurance privée. Suite au séisme d’Al-Haouz en septembre 2023, ce Fonds a débloqué environ 300 millions de dollars pour couvrir les pertes éligibles.

Un nouveau système d’alerte précoce aux risques d’inondation est opérationnel depuis 2023 dans quatre zones pilotes (Mohammedia, la région du Gharb, la vallée de l’Ourika et la province de Guelmim), bénéficiant directement à environ 240.000 personnes. Pour renforcer la résilience des infrastructures critiques, un projet de directive nationale et un guide pratique ont été élaborés grâce à la collaboration de plus de 30 institutions gouvernementales.

L’impact du séisme d’Al-Haouz en 2023 souligne l’importance cruciale de la réduction des risques de catastrophe et de la préparation pour le Maroc, conclut le rapport de la Banque mondiale.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Bouton retour en haut de la page