Le député britannique, Daniel Kawczynski exhorte son pays à reconnaître la marocanité du Sahara

Le député britannique Daniel Kawczynski a exprimé son profond soutien à la reconnaissance du Maroc en tant que partenaire de confiance pour le Royaume-Uni. Dans une déclaration détaillée, il a mis en lumière plusieurs aspects de sa position et a souligné les opportunités stratégiques liées au Sahara. Cependant, il n’a pas hésité à pointer du doigt l’ambassadeur britannique au Maroc, Simon Martin, qui selon lui, « bloque la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara ». Kawczynski affirme que Martin craindrait des répercussions sur le statut des territoires britanniques d’outre-mer, comme les îles Falkland.

Mercredi 8 mai, lors d’un débat à Westminster Hall sur la politique britannique à l’égard du Sahara marocain, Daniel Kawczynski a fait part de ses observations suite à sa récente visite au Maroc. Il s’est rendu dans les villes de Laâyoune et de Dakhla et s’est entretenu avec le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita. Cette visite a également été marquée par une discussion téléphonique insatisfaisante avec l’ambassadeur britannique.

M. Kawczynski et son équipe y ont réitéré leur conviction de la fiabilité du Maroc en tant qu’allié. Le député rapporte que « l’ambassadeur britannique a tenté à de nombreuses reprises de faire valoir que nous ne pouvons pas reconnaître le Sahara en raison des potentielles implications sur nos relations avec les territoires d’outre-mer, notamment les îles Malouines ». Cependant, M. Kawczynski déplore l’absence d’explications claires à ce sujet, l’incitant à demander des éclaircissements au ministre compétent.

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Kawczynski a exhorté son gouvernement à reconnaître le Sahara comme partie intégrante du Maroc, en s’inspirant de l’exemple de pays comme la France, l’Allemagne et l’Espagne, qui ont déjà pris des mesures significatives dans cette direction. « Il est crucial que nous emboîtions le pas, reconnaissant que les propositions d’autonomie avancées par le Maroc sont la seule voie envisageable », a-t-il déclaré.

Devant les parlementaires à Westminster Hall, M. Kawczynski a également mis en lumière les progrès économiques et sociaux réalisés dans la région de Dakhla. Lors de sa rencontre avec Mme Nisrine Iouzzi, directrice d’un projet portuaire majeur, il a salué l’implication des femmes dans des rôles de leadership technique. « Le futur port de Dakhla sera un lien crucial pour le Maroc et toute l’Afrique subsaharienne, touchant des pays comme le Niger, le Tchad, et le Mali », a-t-il souligné.

Abordant le sujet sensible de l’immigration clandestine, M. Kawczynski a partagé ses observations sur les efforts du Maroc pour intégrer et soutenir les migrants illégaux à Dakhla. « Un programme de soutien comme celui-ci est essentiel pour faire face à l’immigration clandestine en Europe », a-t-il affirmé. De plus, il a rappelé le rôle médiateur du Maroc, notamment pendant les années 1970, lors des négociations de paix entre l’Égypte et Israël.

Le professeur Marc Weller, spécialiste en droit international de l’Université de Cambridge, a été sollicité pour évaluer la position britannique sur le Sahara. Son rapport, soumis au Foreign Office, conclut que la reconnaissance de la souveraineté marocaine renforcerait les relations du Royaume-Uni avec ses territoires d’outre-mer. « Le professeur Marc Weller a découvert, après une étude approfondie, que cela pourrait même consolider nos relations avec les îles Malouines », a expliqué M. Kawczynski.

Lors de sa visite dans les provinces du Sud, Kawczynski a rencontré des représentants de 30 pays ayant établi des consulats à Dakhla. Plus de 90 pays à travers le monde reconnaissent aujourd’hui la souveraineté marocaine sur le Sahara, témoignant d’un soutien international robuste.

Le gouvernement britannique a jusqu’à présent déclaré qu’il soutenait une solution politique juste, durable et acceptable au conflit, menée par l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, tout en maintenant un dialogue régulier avec Rabat. Cependant, les appels à la reconnaissance du Sahara marocain continuent de croître parmi les parlementaires britanniques.

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