Le directeur général de l’OMC sur le départ

Le directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Roberto Azevedo, devrait annoncer sa démission jeudi, rapportent des médias à Genève.

Roberto Azevedo a convoqué une réunion jeudi après-midi (14h00 GMT) avec les chefs de délégations des 164 pays membres de l’organisation, dont l’ordre du jour sera consacré à des « questions administratives pressantes », précise la même source.

En poste depuis septembre 2013, Azevedo, 62 ans, a obtenu un second mandat de quatre ans en septembre 2017.

Le probable départ prématuré du Brésilien intervient dans un contexte marqué par la paralysie depuis le 11 décembre de la cour d’appel de l’organe de règlement des différends (ORD) de l’OMC, à cause des Etats-Unis, qui bloquent les nominations des juges depuis 2017.

La démission intervient également au moment où l’économie mondiale enregistre son plus violent coup de frein depuis la Grande Dépression des années 1930. Le commerce international est frappé de plein fouet par la pandémie du nouveau coronavirus qui a fait effondrer la production et les échanges.

Diplomate de carrière, Roberto Azevedo, qui a pris la tête du gendarme du commerce mondial en 2013 en succédant au Français Pascal Lamy, a commencé son second mandat de quatre ans en septembre 2017. Son mandat doit s’achever fin août 2021.

Avant d’être le patron de l’OMC, il était depuis 2008 le représentant permanent du Brésil auprès de cette organisation où il s’était forgé une réputation de négociateur. Il avait ainsi été chef de délégation dans des litiges clés remportés par le Brésil à l’OMC: dans le cas des subventions pour le coton contre les États-Unis et des subventions à l’exportation de sucre contre l’Union Européenne.

Lors de sa première candidature, il avait d’ailleurs mis l’accent sur le fait que son élection débloquerait les négociations commerciales qui étaient au point mort depuis des années.

En 2014, après six mois de blocage, les Etats membres de l’OMC avaient donné leur feu vert au lancement d’un accord douanier historique (TFA) visant à dynamiser le commerce mondial, en simplifiant les procédures douanières.

Mais, les pays peinent depuis à conclure de nouveaux accords, notamment sur les subventions à la pêche.

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