Le FNSRMP réagit à la décision du CIRDI
Suite à la récente décision du Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investissements concernant le litige opposant le Maroc à Coral Morocco Holdings, propriété d’Al Amoudi, le Front National pour la Sauvegarde de la Raffinerie Marocaine de Pétrole a exprimé son indignation et ses préoccupations quant aux répercussions pour le Maroc dans cette affaire sensible liée à la SAMIR.
Dans un communiqué officiel diffusé depuis son siège à Casablanca, le Front National pour la Sauvegarde de la Raffinerie Marocaine de Pétrole (FNSRMP) a rappelé ses positions antérieures, soulignant la responsabilité partagée des gouvernements successifs depuis la privatisation de la SAMIR en 1997. Le Front accuse ces administrations d’avoir négligé les engagements d’investissement, la surveillance financière adéquate et les mécanismes de contrôle internes et externes, contribuant ainsi à la débâcle économique de la société.
La décision rendue le 15 juillet 2024 impose une amende de 150 millions de dollars au Maroc, jugé responsable dans le cadre de la liquidation judiciaire de la Samir survenue en 2016. Depuis lors, le gouvernement marocain a été accusé de mauvaise gestion et d’incapacité à protéger les intérêts nationaux dans cette affaire complexe. « On rejette l’idée que la perte de 150 millions de dollars s’ajoute aux pertes énormes subies par le Maroc du fait de la suspension de la production de la Samir dans le cadre de la libéralisation des prix, et exige que les faits et circonstances de cette affaire soient révélés aux marocains, que les responsabilités soient établies et que des sanctions soient prises à l’encontre des responsables de cette perte importante pour le Maroc, conformément au principe constitutionnel qui lie la responsabilité à l’obligation de rendre des comptes », déclare le FNSRMP.
Lire aussi : Le CIRDI rejette la plupart des demandes de Corral Holding, dans le cadre de l’affaire la Samir
Le Front critique également le soutien inconditionnel accordé à Coral au fil des années, depuis l’acquisition de la Samir à un prix avantageux sous la supervision ministérielle jusqu’à l’injection d’argent public dans la dette de l’entreprise. Cette situation, selon le FNSRMP, témoigne d’une gestion défaillante et d’une absence de défense efficace des intérêts nationaux dans le cadre de l’arbitrage international.
En réponse à cette décision du CIRDI, le Front National pour la Sauvegarde de la Raffinerie Marocaine de Pétrole appelle à une enquête approfondie sur les responsabilités dans cette affaire et demande des sanctions contre ceux impliqués dans les violations présumées des engagements contractuels et des mécanismes de contrôle.
Par ailleurs, le Front appelle à une réouverture urgente de la raffinerie de Mohammedia pour renforcer la souveraineté énergétique du Maroc et organise un séminaire national prévu en septembre prochain pour débattre des moyens de sécuriser l’approvisionnement énergétique du pays dans un contexte mondial en mutation.