Le Maroc participe au congrès arabe à Beyrouth
Les travaux du congrès bancaire arabe annuel au titre de l’année 2019 se sont ouverts, mardi à Beyrouth, sous le thème « Réformes économiques et gouvernance« , avec la participation d’experts et personnalités du monde des finances et des affaires représentant plusieurs pays, dont le Maroc.
Le Royaume est représenté à ce congrès, qui se veut une plateforme pour analyser et évaluer les politiques économiques et financières adoptées ces dernières décennies dans le monde arabe, par M. Abdelhadi Chaib Ainou, directeur général du groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM).
Ce conclave, organisé à l’initiative de l’Union des banques arabes (UBA) parallèlement à la 46è Assemblée générale de l’Union, vise à débattre des sources de financement de la reconstruction et des nouveaux outils d’investissement, à travers le partenariat public-privé, le rôle du secteur privé dans la reconstruction et le développement des infrastructures et la gestion durable de la dette publique.
S’exprimant à cette occasion, le président du conseil d’administration de l’UBA, Cheikh Mohammed Al Jarrah Al Sabah, a indiqué que l’Union nourrit, depuis des années, des inquiétudes quant à l’avenir des économies et des sociétés de la région arabe, ce qui nécessite, a-t-il noté, une action rapide afin de faire face à ces défis et indicateurs négatifs, révélés au grand jour lors du sommet mondial des gouvernements, tenu en février 2017 à Dubaï.
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Tous ces défis, a-t-il mis en relief, requièrent de la communauté arabe l’intensification des efforts afin de déterminer les causes d’échec des politiques économiques et financières adoptées ces dernières décennies.
De son côté, le président du comité exécutif de l’UBA, Joseph Torbey, a indiqué que la situation économique actuelle et l’incapacité à résoudre les crises qui secouent le monde arabe peuvent être justifiées par les souffrances politiques et quotidiennes des peuples arabes, outre ses craintes sécuritaires et l’absence d’une vie politique saine.
Il a souligné, à ce propos, que ce congrès se veut une occasion idoine pour prendre connaissance des expériences des pays arabes dans les domaines des réformes économiques.
Les congressistes débattront ainsi, trois jours durant, de questions ayant trait, entre autres, aux « défis des réformes économiques dans les pays arabes« , en passant en peigne fin les facteurs ayant conduit à l’échec des réformes, en plus de la réévaluation des politiques financières et fiscales, la nécessité d’adopter des politiques de diversification économique et le développement des mécanismes de la bonne gouvernance.
Les « Politiques et mesures de gestion de la dette publique dans les pays arabes » figurent également parmi les sujets qui seront discutés lors de ce congrès, qui examinera également le rôle du partenariat entre les secteurs public et privé dans le développement des économies arabes et le financement de la reconstruction et du développement durable.