Le nouveau modèle pédagogique universitaire vise à améliorer le système LMD

Le nouveau modèle pédagogique universitaire vise à améliorer le système LMD (Licence, master, doctorat) pour consacrer la place de l’université en tant qu’espace essentiel de production de la connaissance et de développement des compétences des jeunes, et non seulement un espace pour préparer les diplômés au marché de l’emploi, a soutenu, lundi à Rabat, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.

Lors de la séance mensuelle consacrée à la politique générale à la Chambre des Représentants, axée autour du thème « Enseignement supérieur« , M. Akhannouch a souligné la nécessité de renforcer les parcours d’apprentissage en compétences individuelles et transversales pour renforcer l’appartenance à l’identité marocaine et le lien social, outre l’intégration de diplômes en compétences linguistiques et digitales et l’amélioration de l’enseignement par alternance entre l’université et l’environnement socioéconomique.

Il a mis l’accent sur la nécessité de diplômer une nouvelle génération de doctorants, aux normes internationales, capable de mener des recherches innovantes dans domaines de priorité nationale, indiquant que dans un premier temps, un programme de formation annuelle de 1.000 doctorants-enseignants sera lancé, ce qui permettra d’offrir une source de compétences capable de renouveler le corps enseignant qui connaîtra un important taux de départ à la retraite dans les années à venir.

Dans le cadre de la mise en œuvre de cette réforme, l’organisation pédagogique du cycle de licence a été repensé et plusieurs nouveautés ont été adoptées en vue de faire un saut qualitatif en termes de qualité des apprentissages et de performance du système dans son ensemble, a indiqué le Chef du gouvernement.

Ces nouveautés se traduisent par le renforcement des modules de formation et l’introduction de nouveaux modules professionnels pour leur adéquation avec les exigences du tissu économique, a-t-il précisé, notant que les filières communes de licence, n’ayant pas connu de changement depuis près de 20 ans, ont été révisées et mises à jour en vue de créer un tronc commun en informatique.

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M. Akhannouch a souligné que ces nouvelles mesures concernent également le développement des compétences linguistiques en maîtrisant la langue d’enseignement et en promouvant l’ouverture aux langues, dont l’apprentissage se fera par le biais de plateformes numériques, avec l’obligation de certification en langues étrangères en vue d’obtenir le diplôme.

Il s’agit aussi du renforcement des compétences numériques grâce à la généralisation des modules numériques et de l’intelligence artificielle, la création de centres spécialisés ouverts à tous les étudiants, ainsi que l’introduction de module de formation en compétences cognitives, notamment grâce à des plateformes numériques et à des cours en ligne, afin de renforcer les softs skills et les compétences personnelles, a précisé le Chef du gouvernement.

Dans le même contexte, M. Akhannouch a indiqué que des ponts flexibles seront mis en place entre les différentes filières, spécialités et institutions, outre l’adoption du système de validation des crédits en vue de permettre une flexibilité dans l’orientation et le changement de parcours d’études. Ainsi, les étudiants pourront bénéficier d’opportunités de poursuivre leurs études en cas de difficultés, tout en prenant en compte les compétences et les connaissances acquises pendant leurs études universitaires.

Le Chef du gouvernement a indiqué que pour atteindre l’excellence académique, plusieurs mesures sont prévues dans le cadre de ce nouveau modèle, notamment la mobilisation de 600 millions de DH pour le lancement du programme national d’appel d’offres aux projets de recherche portant essentiellement sur des questions liées à la souveraineté nationale et ouvrant des potes aux étudiants-doctorants.

Ces mesures prévoient également la mobilisation de 1.300 bourses au profit des doctorants pour la mobilité internationale, inter-universitaire et entre l’université et les entreprises, le renforcement du financement dans le cadre des programmes internationaux de recherche scientifique Prima et Horizon Europe, entre autres, outre l’incubation de 60 projets dans le cadre du programme national de promotion et d’innovation à l’horizon 2023, pour atteindre 100 projets incubés. S’ajoutent à cela, le dépôt de 40 brevets supplémentaires de la part des universités à fin 2023 pour atteindre 200 brevets déposés et la création de deux nouvelles cités de l’innovation à la fin de l’année en cours.

S’agissant de la consolidation des fondements de la bonne gouvernance au sein de l’université, M. Akhannouch a confié que le gouvernement s’attellera à conclure des contrats pluriannuels entre l’État et l’université, qui répondent à des normes de performance claires et qui s’appuient sur un système de gestion et de contrôle de la performance, faisant de l’université un espace ouvert sur son environnement grâce à des partenariats renouvelés avec l’État et les régions.

Et de conclure que l’engagement dans la mise en œuvre des différentes composantes de cette transformation qualitative, que connaîtra le secteur prochainement, doit s’accompagner de nombreux leviers techniques et organisationnels pour accélérer son rythme de transition vers l’atteinte des objectifs escomptés, notamment ceux liés à la nécessité d’activer la transformation numérique de l’administration universitaire, de revoir en profondeur son cadre juridique et de mettre en pratique ses textes d’application.

Avec MAP

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