Le PAM et le réveil souhaitable de la vie politique

Par Hassan Alaoui

Ce vendredi 9 février s’ouvre à Bouznika le 5ème congrès du Parti de l’Authenticité et de la Modernité (PAM), un moment crucial pour ses dirigeants, ses cadres et ses militants venus y participer par centaines de toutes les régions du Royaume. Un moment d’autant plus attendu que cette formation, l’une des plus importantes et les plus récentes, de l’échiquier politique aborde un tournant majeur de son histoire et entend désormais renouveler son champ d’action et sa composition dirigeante.

Un congrès, quel que soit le moment qui le situe dans la temporalité d’une vie politique, est toujours une séquence exceptionnelle dans la vie d’un parti. Celui qui se tient depuis ce vendredi à Bouznika par le PAM ( Parti de l’authenticité et de la modernité), s’inscrit dans cette exigence. Je veux dire « l’exceptionnalité », qui est le propre d’une vie politique figée, endormie voie inerte. Le PAM, ce parti né et construit sur les décombres d’une vie politique dominée des années durant par les partis traditionnels semble se réveiller et sortir des limbes dans lesquelles ses adversaires entendent le confiner.

A  lire, écouter les déclarations d’usage qui précèdent tout congrès des divers responsables de tout parti, le ton est le même, la volonté affichée également. Il est dit que le parti réuni en congrès va de l’avant, marque un tournant, les effets d’annonce allant toujours dans le sens de l’inédit et du changement. Le PAM proclame ainsi, de l’avis de ses dirigeants, sa volonté irrépressible de s’inscrire dans une démarche de renouvellement. Rien n’est aussi sûr que cette proclamation vertueuse à laquelle il faut faire crédit voire rendre hommage. Le PAM n’a rien à envier aux autres formations politiques, quelles qu’elles soient, excepté peut-être une part d’historicité qui est aux partis traditionnels ce que la modernité est à lui, autrement dit une séquence du long temps, de la dimension temporelle.

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En termes de patriotisme, d’action et d’implantation le PAM incarne un paradigme inédit : le renouvellement du champ politique. D’aucuns, irrédentistes à outrance, n’admettent pas – au nom d’un conservatisme dilatoire – l’existence d’un parti qui reprend à son compte les mêmes exigences et les mêmes revendications politiques et sociales et qui, parfois va plus loin dans leur formulation. D’autres, prompts à se mélanger les pinceaux ne retiennent que la dimension des scandales qui secouent le parti  à travers les « affaires » placées entre les mains de la Justice, faignant d’oublier que toutes les formations politiques du sérail connaissent des déboires analogues voire plus graves. C’est dire que les « scandales » ou prétendues affaires de corruption, de trafic de drogue, de blanchiment ou autres dérapages ne sont pas l’apanage de cette formation, chaque jour nous annonçant et nous révélant des arrestations et des interpellations propres à tous les partis de l’échiquier politique national sans exception. Et plus choquant chez ceux qui se prévalent commodément de l’éthique insoupçonnable et d’une légitimité historique.

Le Congrès actuel du PAM – où prédomine à notre grand bonheur le poids de jeunes dirigeants et de femmes admirables – nous promet un changement radical en termes de restructuration. A leur tête, le leadership collégial, je veux dire une direction collectivement dument partagée, une sorte de Politburo adossé à une nouvelle vision et un programme débattu démocratiquement. Un nouvel horizon, sans doute de nouvelles figures dirigeantes et en tout cas l’espérance attendue…

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