Le président de l’AG de l’ONU appelle à élargir l’aide humanitaire transfrontalière destinée aux Syriens

Le président de l’Assemblée générale des Nations-Unies, Volkan Bozkır, a appelé à élargir l’aide humanitaire transfrontalière destinée aux Syriens, tout en exprimant son inquiétude quant au fait qu’un seul point de passage pour cette aide urgente est autorisé par le Conseil de sécurité.

M. Bozkir, qui est de nationalité turque, s’est rendu samedi dans la Province de Hatay dans le sud de la Turquie où il a rencontré des réfugiés syriens et s’est enquis des opérations humanitaires transfrontières des Nations-Unies destinées à la Syrie voisine, a indiqué son porte-parole dans un communiqué diffusé à New York.

A l’occasion de cette visite, le président de l’Assemblée générale a appelé le Conseil de sécurité à faire en sorte que ces opérations transfrontalières « vitales » se poursuivent « sans interruption », selon la même source. Il a aussi exprimé son inquiétude du fait qu’il n’existe qu’un « seul passage frontalier autorisé, ce qui n’est pas suffisant pour répondre aux besoins humanitaires croissants des Syriens ».

Selon l’ONU près de 14 millions de Syriens dépendent aujourd’hui de l’aide internationale en raison de la situation humanitaire désastreuse dans le pays, déchiré par un conflit armé meurtrier vieux de plus de dix ans.

De ce fait, M. Bozkir a souligné « la nécessité » d’élargir ces opérations, estimant qu' »aucun pays ne peut se permettre d’arrêter les opérations transfrontalières durant une crise d’une telle ampleur ».

En juillet dernier, le Conseil de sécurité, sous la pression de la Russie, n’avait pu renouveler l’autorisation de l’aide transfrontalière qu’à travers un seul point de passage, celui de Bab Al-Hawa sur la frontière turque dans le nord-ouest de la Syrie, pour une période de 12 mois jusqu’au 10 juillet 2021. Les deux autres points de passage dans le sud de la Syrie avaient été fermés depuis lors, ce qui a considérablement entravé l’acheminement de l’aide humanitaire aux Syriens.

Fin mars dernier, le chef de la diplomatie américaine, Anthony Blinken, avait proposé, devant le Conseil de sécurité, la réouverture de deux autres points de passage transfrontaliers pour l’aide humanitaire, afin de mettre fin au calvaire des civils syriens.

Les Nations-Unies estiment que 13,4 millions de personnes dans toutes les régions de la Syrie ont aujourd’hui besoin d’une aide humanitaire, soit 24 pc de plus que l’an dernier.

Selon l’ONU, le déclin économique profond engendré par une décennie de guerre en Syrie s’est encore aggravé au cours de l’année dernière, notamment en raison de la pandémie.

Avec MAP

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