Le procès des ex-Premiers ministres algériens Sellal et Ouyahia s’ouvre à Alger
Le procès des deux ex-Premiers ministres algériens Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, d’anciens ministres et d’hommes d’affaires s’est ouvert, mercredi au tribunal de Sidi M’hamed à Alger.
Le procès a été reporté, lundi dernier dès son ouverture, à la demande de la défense en raison des conditions d’organisation qui « ne sont pas adéquates ». Une foule nombreuse s’était amassée à l’intérieur du tribunal et devant la salle d’audience, rendant le déroulement du procès très difficile.
La défense des mis en cause a décidé de boycotter ce procès, en estimant que « les conditions dans ce lieu ne permettent pas aux avocats d’accomplir leurs missions », a expliqué Me Mohamed Madjdoub au juge, au nom de la défense.
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Il s’agit d’un méga-procès avec à la barre deux anciens Premiers ministres, trois anciens ministres, un ex-wali, quatre hommes d’affaires comptant parmi les plus puissants du pays, en plus de nombreux cadres de l’administration centrale et locale.
Pour rappel, plusieurs hauts responsables algériens ont été démis de leurs fonctions ou déférés devant la justice algérienne qui avait, ces derniers mois, ouvert une série d’enquêtes sur des faits présumés de corruption visant des hommes politiques et d’affaires accusés d’avoir profité de leurs liens privilégiés avec l’entourage de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika.
C’est dans ce cadre que Saïd Bouteflika, frère de l’ancien Président Abdelaziz Bouteflika, les généraux Toufik et Bachir Tartag et la secrétaire générale du Parti des Travailleurs, Louisa Hanoune ont récemment été condamnés par le tribunal de Blida pour « atteinte à l’autorité de l’Armée » et « complot contre l’autorité de l’Etat ».
Le Parquet général de la Cour d’Alger avait, ces derniers mois, transmis au procureur général de la Cour suprême le dossier d’enquête instruite par la police judiciaire de la Gendarmerie nationale d’Alger pour des faits à caractère pénal, à l’encontre de plusieurs ex-hauts responsables.