Le Royaume du Maroc, une oasis de résilience dans un continent assoiffé

Depuis plus d’une demi-décennie, le Maroc affronte les rigueurs d’une sécheresse implacable. Pourtant, au sein du panorama africain, cette nation se distingue par sa gestion exemplaire de la crise hydrique. Une récente étude menée par Afrobaromètre, le réseau de sondage panafricain, révèle que seulement 3% des foyers marocains sont confrontés à une carence en eau potable, un chiffre qui contraste fortement avec la situation prévalente dans d’autres régions du continent.

L’approvisionnement en eau, souvent source d’inquiétude majeure, semble moins préoccupant pour les Marocains comparativement à leurs homologues guinéens. En effet, une infime fraction de la population marocaine (9%) considère ce sujet comme une urgence gouvernementale, tandis qu’en Guinée, près de la moitié des citoyens (49%) appellent à une action immédiate.

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Le Maroc brille également dans le domaine de la fourniture de services d’eau et d’assainissement. Plus de la moitié des sondés (56%) saluent l’efficacité gouvernementale, marquant une progression notable de 16 points depuis 2011/2013.

Alors que la communauté internationale se rassemble pour la première Conférence des Nations Unies sur l’eau depuis 1977, le constat est amer pour la majorité des Africains qui souffrent encore d’un manque d’accès à l’eau potable. Les données d’Afrobarometer indiquent qu’en moyenne, dans 28 pays africains, 57% des citoyens ont éprouvé des difficultés à se procurer de l’eau pour leurs besoins domestiques au moins une fois durant l’année écoulée. Un quart des ménages endurent des pénuries récurrentes.

Moins de quatre Africains sur dix attribuent à leur gouvernement une évaluation positive concernant la distribution des services d’eau et d’assainissement.

En cette Journée mondiale de l’eau, placée sous le signe de « l’accélération du changement », les résultats d’Afrobarometer soulignent l’ampleur du défi que doivent relever les gouvernements africains, les partenaires de développement et les autres acteurs pour réaliser l’Objectif de Développement Durable 6 : garantir à tous un accès à l’eau et à l’assainissement.

Les statistiques sont éloquentes : dans 28 pays africains, une majorité de citoyens (57%) ont été privés d’eau potable au moins une fois dans l’année précédant l’enquête. Un ménage sur quatre (25%) a été fréquemment affecté par des pénuries. Les coupures d’eau touchent environ quatre foyers sur dix au Gabon, en Angola, au Cameroun, en Guinée et au Bénin. À l’opposé, moins d’un Mauricien sur vingt et seulement 3% des Marocains subissent ces désagréments de manière habituelle.

La moitié des ménages africains doivent s’aventurer hors de leur domicile pour s’approvisionner en eau. Parallèlement, 38% des Africains estiment que leur gouvernement gère « plutôt bien » ou « très bien » la fourniture de services d’eau et d’assainissement.

Seuls cinq pays sur les vingt-huit étudiés reçoivent l’approbation de la majorité de leurs citoyens concernant la gestion de l’eau et de l’assainissement : le Mali, le Niger, le Maroc, Maurice et le Botswana. En revanche, moins d’un cinquième des habitants expriment leur satisfaction au Gabon, au Libéria, en Angola et au Nigeria.

Le rapport dresse un portrait contrasté de la situation hydrique en Afrique, où le Maroc émerge comme un modèle de résilience et d’innovation face à un défi qui reste colossal pour de nombreux autres pays du continent.

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