Le Royaume pourra baisser sa facture énergétique de 14% d’ici 2025

La concrétisation de l’ensemble des projets énergétiques amorcés par le Maroc devrait lui permettre de réduire d’environ 14 pc sa facture et sa dépendance quasi-totale vis-à-vis de l’extérieur pour s’établir à 84 pc à l’horizon 2025, a souligné, mercredi, le ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, Abdelkader Amara.

Le Royaume a été « parmi les premiers pays à adhérer à la prise de conscience universelle, en ratifiant les conventions internationales et adoptant des programmes d’action nationaux en la matière, visant, dans leur ensemble, à allier croissance économique constante, changements climatiques, développement durable et solidarité sociale », a indiqué M. Amara, dans une allocution, lue en son nom par son conseiller, Adil Diani, lors de la cérémonie d’ouverture à Rabat de la 17ème édition du Forum « Mines-Rabat Entreprises ».

« Dans le monde actuel, l’énergie n’a jamais été autant une thématique au centre de l’inquiétude des gouvernements et, de plus en plus, des opinions publiques en raison d’une réalité marquée par un épuisement, que nous savons inévitable, du stock des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) et par le réchauffement de la planète à cause de l’impact des émissions de gaz à effet-de-serre », a-t-il précisé, rappelant qu’en 2015, les investissements mondiaux dans les énergies renouvelables ont atteint un nouveau record avec un montant dépassant les 285 milliards USD, ce qui représente plus que le double des investissements dans de nouvelles installations énergétiques conventionnelles, fonctionnant au gaz ou au charbon, estimés à 130 milliards USD.

Dans ce sens, il a affirmé que le Royaume, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, s’est engagé fermement à opter pour la dé-carbonisation de son économie grâce à la mise en place d’une nouvelle stratégie énergétique nationale. Cette stratégie, a-t-il expliqué, vise principalement la sécurisation de l’approvisionnement à travers la diversification des ressources énergétiques, la généralisation de l’accès à l’énergie à des prix abordables, la mobilisation des ressources énergétiques nationales par le biais de la valorisation du potentiel national des énergies renouvelables et l’intégration du système énergétique national dans son environnement régional.

Amara a, en outre, passé en revue les programmes-phares en cours de réalisation au Maroc pour traduire dans les faits ses ambitions, entre autres, le développement, entre 2016 et 2030, de plus de 10.100 MW de capacité additionnelle de production d’électricité de sources renouvelables réparties entre le solaire (4.500 MW), l’éolien (4.200 MW) et l’hydro-électricité (1.300 MW). Le Maroc, a-t-il relevé, « vient de franchir un pas gigantesque lorsqu’il avait décidé l’élimination totale des subventions publiques aux carburants liquides », ajoutant que cette décision « témoigne de la volonté ferme et infaillible du Royaume d’encourager l’essor d’une économie à bas-carbone », permettant de faire des économies annuelles dans le budget de l’Etat « de plus de 3 milliards USD », qui pourront être réaffectés aux secteurs économiques et sociaux qui souffrent de précarité.

Le Forum « Mines-Rabat Entreprises », organisé sous l’égide du ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, se déroule, mercredi et jeudi, sous le thème: « Climat et énergie: quelle opportunité pour le Maroc? ». Selon les organisateurs, il s’agit d’une manifestation annuelle qui se veut une plateforme dédiée aux futurs ingénieurs afin de leur permettre de s’intégrer dans le monde entrepreneurial face aux défis et exigences du marché du travail.

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