L’économie britannique ne dit pas que le Brexit est bon, mais tient le coup
Par Sadikh TOP
Entre mai et juillet, la croissance britannique a été de 0,6 %, son plus haut niveau depuis l’annonce du Brexit.
Cette légère évolution du taux de croissance n’est pas sans effet sur le revenu des britanniques. Au mois de Juin, les salaires, longtemps stabilisés, ont eu une progression de 2,9 % sur un an.
L’offre d’emploi s’est également améliorée avec une baisse d’un point sur le taux de chômage. Cette « petite reprise » de l’économie britannique permet de rassurer les investisseurs et chefs d’entreprises qui s’inquiétaient de plus en plus de l’état délétère de la situation qui prévalait, depuis le référendum de 2016.
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Notons par ailleurs que, il faut le reconnaître, le livre sterling est en phase d’inflation avec une chute de 15%, depuis deux ans, et se trouve, dès lors, dans un statu quo. Cette dévaluation de la monnaie anglaise est un indice qui met à nu les difficultés que rencontre l’économie britannique.
Connue pour une croissance des plus fortes dans le G7, elle est devenue, en un temps restreint, l’une des plus faibles. D’après les calculs d’UBS, 2.1 points sur le PIB sont perdus alors que s’il n’y avait pas le Brexit, le Royaume-Uni gagnerait en point.
La réalité économique montre que certes, il y a des coups issus du Brexit mais, les marchés financiers et les entreprises tiennent le rythme. Ce qui insinue que la légère dévaluation de la Livre Sterling n’a pas un effet direct et catastrophique sur le marché. Mais jusqu’à quand ?