L’Égypte vise en 2024 des revenus estimés à 5,6 milliards USD issus de la vente d’actifs publics (Ministre)

Le programme de vente d’actifs publics qui renforce la capacité de l’État à satisfaire les besoins de financement, vise des revenus estimés à 5,6 milliards de dollars à fin 2024, a affirmé mardi le ministre des finances égyptien, Mohamed Moeit.

Intervenant lors d’un panel autour de « l’approche budgétaire publique pour créer de la valeur des actifs publics », organisée en marge de 8ème Forum des finances publiques dans les pays arabes tenu à Dubaï, le ministre a indiqué que le programme de vente d’actifs publics contribue à attirer davantage de flux d’investissement, dans le but de renforcer le rôle du secteur privé et accroitre sa participation dans les investissements publics à hauteur de 65%.

« Nous menons des politiques plus équilibrées et prudentes en réaction aux crises économiques mondiales successives, avec leurs effets emmêlés qui se sont davantage compliqués par les tensions géopolitiques, de manière à être capable de maitriser les chocs endogènes et exogènes, et poursuivre la politique de rigueur financière en préservant la possibilité d’atteindre un excédent budgétaire en plaçant les indicateurs de déficit de la dette dans une trajectoire descendante, tout en veillant à créer des surfaces financières pérennes pour élargir la couverture sociale des catégories vulnérables », a souligné M. Moeit.

Il a, dans ce sens, réaffirmé la poursuite par l’Égypte des réformes structurelles destinées à renforcer les efforts de relance économique en permettant au secteur privé de jouer son rôle de locomotive de développement et en lui offrant des opportunités prometteuses d’investissement garantissant d’optimiser l’exploitation des ressources de l’État, selon une politique intégrée de gestion des actifs de l’État et des programmes incitatifs d’investissements privés.

L’Égypte compte sur le programme de vente d’actifs publics, en tant qu’un des instruments financiers et monétaires pour faire face à la crise de devises étrangères dans le pays, à l’heure où elle nécessite 25 à 30 milliards de dollars en 2024 pour financer l’écart monétaire actuel en dollars face à une pénurie aiguë de cette monnaie causée en partie par la perte par le Canal Suez de 41% de ses recettes depuis début 2024 sur une base annuelle.

Janvier dernier, des pourparlers ont eu lieu entre le gouvernement égyptien et le Fonds monétaire international pour revitaliser et élargir l’accord de prêt, signé en décembre 2022, estimé à 3 milliards de dollars.

Avec MAP

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