Les Algériens dans les rues pour exiger le départ des «3B»
Par Saad Bouzrou
Les Algériens descendent dans les rues algériennes pour un 7ème vendredi consécutif. Cette fois, ils veulent exprimer leur refus contre l’implication des compagnons de route de l’ex président Abdelaziz Bouteflika dans le processus de transition politique qu’ils réclament depuis des semaines.
Les manifestants de ce vendredi 05 avril appellent à un recyclage politique qui touche à tous les niveaux, et qui commencera par le départ des «3B», Abdelakder Bensalah, Tayeb Belaiz et Noureddine Bedoui, trois produits de la machine mise en place par Bouteflika et à qui l’emballage constitutionnel a confié les pleins pouvoirs.
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Le premier, Abdelkader Bensalah, est à la tête du Conseil de la Nation depuis plus de 16 ans et remplace maintenant le président démissionnaire pour trois mois à la tête de l’Etat. Pour la plupart des Algériens, Il est l’incarnation des apôtres gérontocrates de Bouteflika.
Tayeb Belaiz, qui fut 16 ans ministre, préside le Conseil constitutionnel et fait partie des derniers «Bouteflika Boys», ces hommes qui viennent pour la plupart de Tlemcen et qui avaient été nommés ministres pendant le premier mandat de Bouteflika entre 1999 et 2004. Aujourd’hui, il reste le dernier rescapé de l’avalanche populaire qui les a tous balayés.
Le troisième est Noureddine Bedoui. Ancien ministre de l’intérieur, il devient le 11 mars 2019 Premier ministre algérien. Le quotidien francophone El Watan le qualifie depuis longtemps d’«ingénieur en chef de la fraude électorale et ennemi des libertés». Les médias lui reprochent également ses frasques sexuelles avec plusieurs journalistes et parlementaires algériennes.
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Les Algériens appellent aujourd’hui, expressis verbis, à la mise sur pied d’institutions de transition, à une réforme radicale du champ politique et partisan du pays et au départ immédiat de tous les symboles de l’ère Bouteflika.