Les pensions ont été protégées pendant la pandémie de COVID-19 mais les défis du vieillissement persistent, selon l’OCDE

La pandémie de COVID-19 a fait payer un lourd tribut aux personnes âgées, mais les retraités ont vu leurs pensions bien protégées dans les pays de l’OCDE, selon le Panorama des Pensions 2021 de l’Organisation de coopération et de développement économiques.

Les droits à pension future ont également été bien protégés grâce à la réponse exceptionnelle des pouvoirs publics face à la crise, d’après ce nouveau rapport, dévoilé mercredi.

Le Panorama des Pensions de l’OCDE 2021 indique, toutefois, que la pression financière à long terme liée au vieillissement de la population persiste, indique l’organisation basée à Paris dans un communiqué, faisant observer que le financement des retraites s’est détérioré pendant la pandémie en raison de la perte de cotisations, et les déficits ont été principalement couverts par les budgets des États.

Pour que les systèmes de pension reposent sur des bases solides à l’avenir, l’OCDE plaide pour des décisions politiques « douloureuses », ajoutant que bien que les gains de longévité aient ralenti depuis 2010, le rythme du vieillissement devrait être rapide au cours des deux prochaines décennies et la taille de la population en âge de travailler devrait diminuer de plus d’un quart d’ici à 2060 dans la plupart des pays d’Europe du Sud, Centrale et Orientale, ainsi qu’au Japon et en Corée.

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Les jeunes ont été durement touchés par la crise et pourraient voir leurs prestations futures diminuer, surtout si la pandémie laisse des traces à plus long terme et engendre des difficultés à construire leur carrière, relève l’OCDE, qui estime qu’autoriser l’accès anticipé à l’épargne retraite pour compenser les difficultés économiques, comme observé dans certains pays tel que le Chili, peut également conduire à des problèmes à long terme : à moins qu’une épargne future plus importante ne compense ces retraits, des prestations de retraite faibles en seront la conséquence.

Si sur la base des mesures législatives, l’âge normal de la retraite augmentera d’environ deux ans en moyenne dans l’OCDE d’ici le milieu des années 2060, le rapport relève que le plus grand défi à long terme pour les pensions reste d’assurer des pensions financièrement et socialement viables à l’avenir.

De nombreux pays ont introduit dans leurs systèmes de retraite des mécanismes d’ajustement automatique (AAM) qui modifient les paramètres des systèmes de retraite, tels que l’âge de la retraite, les prestations ou les taux de cotisation, lorsque les indicateurs démographiques, économiques ou financiers changent, rappelle-t-on de même source, en notant que ces mécanismes d’ajustement automatique sont essentiels pour aider à faire face à l’impact du vieillissement.

Environ deux tiers des pays de l’OCDE utilisent sous différentes formes des AAMs dans leurs régimes de retraite, mais l’analyse de l’OCDE montre qu’au fil des ans, ces mécanismes d’ajustement automatique ont parfois été suspendus, voire supprimés, afin d’éviter les réductions des prestations de retraite et les augmentations de l’âge de la retraite.

Pourtant, par rapport à l’alternative de changements discrétionnaires, les AAMs peuvent être conçus et mis en œuvre pour mener à des changements moins erratiques, plus transparents et plus équitables entre générations, note le rapport.

( Avec MAP )

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