L’Espagne réduit ses importations de gaz algérien de 40% en 2022

Les statistiques du secteur du gaz en Espagne révèlent une transformation qualifiée d ‘ »historique » dans ce secteur au cours de l’année 2022, et elle est évidente, selon un rapport du journal  » El Independiente « , dans la transformation des États-Unis d’Amérique dans le partenaire et premier fournisseur de gaz de l’Espagne à la place de l’Algérie, qui figurait depuis plusieurs décennies sur la liste des fournisseurs de gaz des pays semi-autonomes de l’île ibérique.

Selon la même source, l’Espagne a réussi à réduire ses importations de gaz algérien de 40% l’an dernier, puisque le gaz algérien ne couvre plus que 24% du total que l’Espagne importe, notant que le gaz liquéfié algérien qui était transporté à bord des cargos s’est arrêté arrivant dans les ports espagnols.

Cette décision a tendu les relations commerciales, y compris le gaz naturel. Traduit dans le système gazier : désormais, seul le gaz est transporté via le gazoduc Medgaz. Les exportations de gaz naturel liquéfié se sont effondrées et les navires venus d’Algérie sont à peine visibles sur nos côtes. Le pays marocain s’est précipité pour trouver un autre partenaire de référence et a signé un accord important avec l’Italie pour transporter sa matière première vers le reste de l’Europe.

Dans ces circonstances, l’Algérie a cessé d’être le partenaire de référence de l’Espagne. C’est un tournant historique pour notre système gazier puisque le gaz naturel irrigue les réserves nationales. Il convient de rappeler qu’avant le conflit hispano-algérien, l’Algérie avait déjà fermé le robinet du gazoduc qui atteignait nos côtes via le Maroc en raison des tensions géopolitiques entre les deux nations africaines.

Ainsi, le gaz naturel importé d’Algérie vers l’Espagne a coulé de 40% en 2022, selon les chiffres de Cores. Le mois de décembre s’est terminé avec un solde négatif de 7% par rapport à la même période de l’année précédente. Il est frappant de voir comment le gaz naturel liquéfié algérien a été réduit au minimum et pas une seule molécule de GNL n’est entrée dans nos réserves.

Au total, l’Algérie tombe à la deuxième place des importateurs et représente 23,9% du nombre total de fournisseurs dont dispose l’Espagne. Ces chiffres, selon des sources du secteur, continueront de baisser au cours de cette présente 2023 puisque « nous devons encore actualiser les commandes qui ont été passées au cours des premiers mois de 2022 pour le gaz naturel, avant que les relations entre la Madridet Alger n’explosent ».

Si ce chiffre suscite la polémique en raison du tournant politique de Sánchez avec l’Algérie, l’augmentation des commandes de gaz naturel de la Russie n’est pas négligeable non plus. Selon le bilan annuel, l’Espagne a augmenté ses achats de gaz au Kremlin de 54% au cours de l’année écoulée, ce qui porte son poids dans le système espagnol à 12,6%, étant le quatrième pays le plus important, derrière le Nigeria.

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