Décarbonation: la CGEM demande un moratoire de 30 mois pour la norme « Euro 6 »
En vue de réduire l’émissions de gaz toxiques émise par les véhicules, le monde de l’automobile cherche des alternatives pour minimiser l’impact de la pollution sur l’environnement. Cependant, depuis longtemps le secteur de l’automobile a adopté une nouvelle norme appelée « Euro 1 », appliquée depuis octobre 1993. Au fil du temps, une nouvelle norme a vu le jour celle appelée « Euro 6 », qui après 3 ans depuis sa mis en oeuvre s’est modifiée en profondeur. Désomais, avec les nouvelles politiques européennes, les nouvelles normes auront une extension et toucheront les transporteurs marocains à partir de janvier 2023.
La norme « Euro 6 » repose sur l’application d’une nouvelle restriction dans la pollution atmosphérique, elle consiste à minimiser la quantité de matières polluantes émises par les véhicules de la catégorie des poids lourds. L’ « Euro 6 » vise en premier lieu la lutte contre 4 polluants qui sont les suivants : le monoxyde de carbone, l’oxyde d’azote, les hydrocarbures imbrûlés, et les particules, sachant que la norme lutte avec promptitude l’oxyde d’azote (NOx) et les particules (PM) parce qu’elle les considère comme matières dangereuses, le programme a réussi à combattre ces deux matières partiellement, avec une proportion de réduction qui varie entre 80 % et 66 %.
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Cette loi sera désormais appliquée sur les véhicules marocains à partir du 1er janvier 2023, c’est dans ce sens que la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) a adressé en juillet 2022 une lettre au département du Transport marocain, pour demander de décaler la date d’application de la norme de 30 mois.
Cette demande de décalage s’explique par l’angoisse provoquée chez les professionnels du secteur, surtout après la crise épidémique qui a duré longtemps, les transporteurs craignent le changement de leurs conditions de travail. Il est à noter que la notion permet de limiter et minimiser la pollution, ainsi elle favorise la protection de l’environnement, sachant que jusqu’aujourd’hui l’Euro 6 a permis de limiter ces dégâts environnementaux, toutefois les émissions d’oxydes d’azote sont réduits à 0,4 g/kWh, le monoxyde de carbone a baissé de 1,5 g/kWh, les d’hydrocarbures à 0,13 g/kWh et enfin celle des particules qui a également baissé de 0,01 g/kWh.
L’ »Euro 6″minimisera-t-elle les revenus des transporteurs marocains ?
Les transporteurs marocains se posent la question sur la possibilité d’augmentation de répercussion sur les prix des camions, et des coûts logistiques, comme cité auparavant la crise épidémique a très impacté ce secteur qui vient de relancer les revenus de ces activités, cependant les professionnels évitent toute charge supplémentaire.
C’est dans ce sens que les professionnels marocains se trouvent face au risque d’inflation chose qui les perturbe, au fait la catégorie estiment qu’après l’application de l’Euro 6 la situation sera plus délicate et complexe pour eux. Hormis d’autres personnes du secteur trouve que la norme ne posera aucun souci, comme a déclaré un professionnel importateur à nos confrères du Matin « D’abord cette norme est connue depuis longtemps et de nombreux camions et autocars importés neufs au Maroc par les grandes marques européennes y répondent déjà. Le prix de ces camions est donc déjà intégré par le marché et cela n’aura pas un impact significatif. De plus, le changement de normes pour les véhicules neufs n’oblige pas les professionnels à changer de camion immédiatement, ils ne les changeront qu’à l’arrivée d’un terme d’usure ou de financement ».